« Element du patrimoine culturel physique du riungu de Wogdogo » est le thème défendu par le professeur certifié d’histoire et de géographie, Lassina Simporé, pour l’obtention d’un doctorat unique en archéologie. C’était le mercredi 21 décembre 2005 à l’Amphi II de l’Unité de formation et de recherche en sciences humaines (UFR/SH) de l’Université de Ouagadougou. Il a obtenu la mention « Très honorable avec félicitations du jury à l’unanimité ».
La présente thèse soutenue par Lassina Simporé est la première en archéologie, entièrement réalisée au Burkina Faso. Sa recherche a porté sur une approche archéologique et historique de quelques éléments du patrimoine culturel physique du riungu de Wogdogo (Burkina Faso). Les préoccupations essentielles de cette étude sont entre autres : « de confirmer que l’archéologie reste une source de l’histoire africaine, de recenser et étudier quelques éléments du patrimoine culturel physique du riungu de Wogdogo, de détecter les menaces qui pèsent sur ce patrimoine, de sensibiliser les populations pour une protection responsable et susciter ou réactiver des réflexions avec les « aménagistes ».
Les recherches ont permis de révéler les vestiges et les sites historiques du riungu de Wogdogo, tels : les vestiges à caractère technologique, la céramique archéologique, les puits caractéristiques et l’archéologie funéraire.
L’étude a également révélé des vestiges à caractère culturel qui concernent essentiellement des lieux de cultes péristaltiques, des vestiges attribués aux musulmans et des éléments du patrimoine naturel intégré dans la culture.
Le professeur a permis dans son étude, de recenser les facteurs de destructions des biens culturels physiques. Le rôle de la nature et celui des animaux semblent insignifiant par rapport à l’action de l’homme qui, par ses grands travaux et son silence ou inaction, apparaît comme le plus grand destructeur des biens ancestraux hérités. En somme, cette études a révélé un riche patrimoine qui est intra-muros et extra-muros. Elle révèle aussi que le personnel chargé de gérer ce patrimoine après les interventions des archéologues fait défaut dans l’administration publique.
Il s’en dégage également que ce patrimoine est généralement méconnu, parfois même inconnu tant du commun des mortels que des cadres. Ce travail de recherche a été défendu devant un jury composé entre autres, des professeurs africains tels : Félix Abiola Iroko, (président du jury), Jean-Baptiste Kiethega (directeur de la thèse). Moustapha Gomgnimbou, Alexis Adandé, Lassina Koté. La soutenance a vu également la participation d’éminentes personnalités comme Maître Pacéré Titinga, le directeur de l’Observateur Paalga, Edouard Ouédraogo, le maire de la ville de Ouagadougou Simon Compaoré, Le Larlé Naaba, etc. Par ce travail, Lassina Simporé a apporté selon le jury, la preuve qu’il est possible de réaliser aujourd’hui des thèses en archéologie dans les pays du Sud. Les membres du jury ont apprécié le travail de recherche à sa juste valeur et l’ont jugé recevable. Il a donc décerné au professeur Lassina Simporé la mention « Très honorable avec félicitations du jury à l’unanimité » qui devient désormais docteur en archéologie.
Gladys OUEDRAOGO (Stagiaire)
Sidwaya
