Actualités :: Réconciliation nationale et cohésion sociale au Burkina Faso : Un atelier (...)

A l’initiative du ministère en charge de la cohésion sociale, la commune de Koudougou abrite un atelier régional de restitution et d’appropriation des stratégies nationales de réconciliation, de cohésion sociale, de prévention de la radicalisation et de lutte contre l’extrémisme violent et du pacte du vivre-ensemble. L’ouverture de ces travaux de 48 heure a été présidée, ce jeudi 22 septembre 2022, par le gouverneur de la région du Centre-ouest, Boubakar Traoré, représentant le premier responsable dudit département. Cette rencontre a été rendue possible grâce à un appui financier du Programme des nations unies pour le développement (PNUD) et du Haut-commissariat des nations unies pour les droits de l’homme (HCDH).

Le Burkina Faso fait face depuis quelques années à une crise multidimensionnelle qui a été exacerbée par des attaques terroristes et la montée de l’extrémisme violent. Cette situation intervient dans un contexte d’intolérance, de haine et de défiance de l’autorité de l’État. L’examen de ces questions par le gouvernement en collaboration avec les leaders communautaires, religieux, OSC et les Organismes internationaux, a fait ressortir la détérioration du tissu social compromettant ainsi notre vivre-ensemble dans la cohésion sociale et la paix.

Face à cette situation et dans le souci d’y apporter des réponses, le président du Faso, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, a décidé de faire de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale, un axe majeur des actions prioritaires de la Transition. « Le gouvernement de transition a entériné cette nécessité de répartir sur de bonnes bases à travers quatre référentiels qui leur ont été édictés », informe le conseiller technique du ministère en charge de la cohésion sociale, Boniface Désiré Somé.

Les concertations communales, selon le conseiller technique du ministère en charge de la cohésion sociale, Boniface Désiré Somé, sont une prise de conscience de l’État face à la situation que le pays traverse

Au titre des quatre référentiels nationaux, il a cité la stratégie nationale de la réconciliation ; la stratégie nationale de la cohésion sociale ; la stratégie nationale de la prévention de la radicalisation et de lutte contre l’extrémisme violent, et le pacte du vivre-ensemble. « Un travail assidu, long et harassant a été réalisé depuis plus d’une année. Il s’est agi de collecter des données, et de faire des consultations auprès de personnes ressources et de divers groupes cibles en vue de recueillir leurs avis, conseils et contributions sur cette question d’intérêt national », poursuit le conseiller technique du ministère en charge de la cohésion sociale.

Ce département est chargé de la mise en œuvre de la politique du gouvernement sur ces thématiques. L’atelier de Koudougou regroupant les régions du Nord, de la Boucle du Mouhoun et du Centre-ouest vise d’une part à restituer les résultats et de l’autre à recueillir une dernière fois les amendements qui pourraient être portés sur ces référentiels « en vue d’un forum national qui sera décidé par les autorités de la transition », a annoncé M. Somé.

Des leaders coutumiers ont pris part à la présente rencontre

A l’en croire, les données recueillies auprès des populations lors des concertations communales émanent des véritables sources de légitimité que constitue le peuple burkinabè. Au total, 370 communes y compris les arrondissements des grandes villes dont Ouagadougou, ont été consultées à travers les représentants des différentes couches sociales.

Que disent les différents référentiels relativement à la question de la réconciliation nationale ? « Il est dit dans ces documents que nous disposons désormais d’une stratégie pour prévenir et lutter contre l’extrémisme violent. Il est également dit dans le document de la stratégie de réconciliation que désormais après avoir cerné l’ensemble des problèmes qui constituent des besoins de réconciliation entre Burkinabè qui forme une nouvelle dimension par rapport aux deux autres c’est-à-dire celle de 2001, la journée nationale du pardon et celle de 2015, la commission nationale pour la réconciliation, nous allons redimensionner nos actions pour prendre en compte l’ensemble des préoccupations des Burkinabè en descendant jusqu’aux préoccupations communautaires. C’est ainsi qu’un grand nombre de problèmes ont émergé des différentes concertations. Cette fois-ci, la troisième prend en compte tous les aspects qui posent problèmes et qui nécessitent réconciliation », a assuré M. Somé.

Le gouverneur de la région du Centre-ouest, Boubakar Traoré, appelle de tous ses vœux à une prise de conscience collective de la situation difficile du pays.

Mais avant, dit-il, il faut que la population soit imprégnée et que personne ne soit mise à la marge parce qu’il s’agit d’une nécessité impérieuse pour notre existence. Propos corroborées par ceux du gouverneur de la région du Centre-ouest, pour qui, la réconciliation nationale telle que perçue, aujourd’hui, requiert un engagement fort des fils et filles du Burkina, appuyé par des actions hardies, inclusives et consensuelles, reposant sur des valeurs endogènes et garantissant la non répétition des faits créateurs de besoins de réconciliation.

Tout en saluant la présente initiative du ministère en charge de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale, Boubakar Traoré a réitéré les remerciements du gouvernement au PNUD pour son accompagnement au processus de réconciliation nationale et au renforcement de la cohésion sociale.

Aïssata Laure G Sidibé
Lefaso.net

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