Actualités :: Agroécologie au Burkina Faso : Vers la validation de la stratégie nationale (...)

Le chargé d’étude du ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques (MARAH), Moussa Ouattara, représentant le secrétaire général, a présidé l’ouverture de l’atelier de validation de la stratégie nationale et du plan d’actions de développement de l’agroécologie au Burkina Faso, ce jeudi 28 avril 2022, à Ouagadougou.

L’agroécologie est communément définie comme « l’emploi de principes et de concepts écologiques pour étudier, concevoir et gérer des agroécosystèmes durables ». Lors du sommet des nations unies sur les systèmes alimentaires tenu en septembre 2021, le Burkina Faso s’est fixé l’objectif ambitieux de promouvoir les pratiques agroécologiques sur au moins 30% des emblavures à l’horizon 2040. Pour relever ce pari, une stratégie nationale et un plan d’actions de développement de l’agroécologie au Burkina Faso ont été élaborés.

Les participants lors de l’atelier

Dans l’optique de parvenir à des versions définitives des documents, un atelier national s’est tenu ce jeudi 28 avril 2022, à Ouagadougou. Organisé par la Direction générale des productions végétales (DGPV) et le Projet d’agriculture contractuelle et transition écologique (PACTE), cet atelier a regroupé des participants issus du ministère en charge de l’agriculture, de l’environnement, de l’enseignement supérieur. Des PTF, des institutions nationales et internationales de recherche, des organisations professionnelles agricoles (...) y ont également pris part.

Les deux documents sont fortement attendus du côté du gouvernement, informe le chargé d’étude du ministère de l’Agriculture, Moussa Ouattara

Prononçant le discours d’ouverture, le chargé d’étude du ministère de l’Agriculture, Moussa Ouattara, a indiqué que l’agriculture est le pilier de l’économie au Burkina. Cependant, il a relevé que sa contribution à la création de richesses nationales reste en deçà de ses potentialités. Cette situation est due à la conjonction de plusieurs facteurs dont les changements climatiques, qui se traduisent par la baisse des précipitations, la dégradation des sols et des ressources en eau, l’érosion de la biodiversité et la récurrence des sécheresses.

« Dans un contexte international marqué par des changements climatiques, il était bon qu’on se dote d’un mécanisme d’adaptation pour avoir une bonne stratégie de résilience face à ce changement climatique. Ce qui nous amène à faire attention à nos systèmes productifs en adoptant des pratiques agricoles durables qui vont permettre de pouvoir être résilient face à ce défi », a déclaré le DGPER, Dr Mohamed Porgo. Il a, par ailleurs, évoqué la flambée des prix des intrants minéraux pour justifier la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement de l’agroécologie dans notre pays.

Le plan d’actions de la stratégie de développement de l’agroécologie va orienter les activités des acteurs et de l’état

Pour lui, « quand on regarde la conjoncture internationale marquée par une flambée des prix des intrants, ça donne tout son sens à la nécessité pour notre pays d’avoir des systèmes de production d’intrants locaux basés sur les intrants bio de sorte à avoir un système agricole assez résilient face à cette perturbation du changement climatique mais aussi à des conjonctures de variation de prix intrants ».

En plus du changement climatique, et la flambée des prix des intrants, l’utilisation des pesticides constituent un élément menaçant la qualité des aliments que nous consommons. Aller vers l’agroécologie, c’est aussi développer des stratégies qui réduisent au maximum l’impact de ces pesticides sur le système productif, selon le DGPER. Toutefois, il convient de rappeler que la transition agroécologique est un processus de longue haleine qui nécessite la conjugaison des efforts et des ressources.

La cheffe de file des bailleurs du PACTE, Anne Ceillier

Conscient de cela, l’Etat burkinabè, l’Agence française de développement (AFD) et la Coopération financière allemande (KFW) se sont alliés pour soutenir le ministère de l’Agriculture et ce, dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’agriculture contractuelle et transition écologique (PACTE), dont l’objectif est de satisfaire la demande alimentaire (en qualité et en quantité) par le développement de l’agriculture contractuelle, l’intensification agroécologique et la professionnalisation des acteurs.

« Nous sommes aux côtés du ministère de l’Agriculture pour soutenir une production agricole durable au Burkina Faso, et qui tient compte d’un certain nombre d’enjeux dont le changement climatique qui est visible sur le terrain. Il faut donc trouver des systèmes de production résilients et adaptés face à ses conséquences. La situation est également marquée au Burkina Faso par l’insécurité alimentaire qu’il faut renforcer pour pouvoir répondre aux besoins de l’ensemble de la population », a souligné la cheffe de file des PTF du PACTE, Anne Ceillier. Pour elle, l’agroécologie s’impose donc comme une nécessité.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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