Les villes africaines se distinguent par un certain nombre d’édifices publics qui, de part leur importance et leur architecture, deviennent, dans bien des cas, des symboles dans la cité. Ces infrastructures méritent dans ce cas une plus grande attention de la population mais aussi des autorités municipales.
Surtout quand il s’agit de lieu de culte comme la cathédrale Notre Dame de Lourde de Bobo-Dioulasso dont l’entrée principale est en train d’être transformée en un banal parking pour les gros camions.
La cathédrale Notre Dame de Lourdes, qui a été construite au milieu des années 60, reste de nos jours l’un des plus grands sinon le plus grand édifice de la ville de Sya. Elle a, de part sa grandeur et sa situation géographique, constitué un repère pour la population et également pour les nombreux visiteurs qui peuvent l’apercevoir hors de la ville et à une longue distance.
Ce gigantesque édifice qui a déjà fait le tour du monde à travers les cartes postales, et qui accueille tous les dimanches les fidèles catholiques, n’a toujours rien perdu de sa splendeur. Mais malheureusement, la cathédrale de Bobo reste de nos jours gagné par un phénomène qui suscite bien des interrogations quant au respect des valeurs religieuses. De quoi s’agit-il ?
On remarque depuis un certain temps que la façade principale et de cette église est en train d’être transformée en un parking pour les véhicules poids lourds qui s’y stationnent à longueur de journée et même des jours. Tout se passe alors comme si cette rue de la cathédrale est devenue un marché pour ces transporteurs qui semblent avoir installé leur quartier général pour mener les transactions de tout genre.
Ce qui est, à n’en pas douter, incompatible avec ce lieu de culte qui mérite bien des égards. Les autorités municipales sont alors interpellées et doivent prendre les mesures qui s’imposent pour le respect des valeurs religieuses et aussi pour la préservation et la sauvegarde des lieux de culte.
Et l’interdiction des stationnements devant la cathédrale constituera une mesure salutaire pour tous.
Jonas A Kaboré
L’Observateur
