Actualités :: Pratique de l’excision au Burkina : Les leaders religieux lancent (...)

C’est autour d’une cérémonie qu’a été officiellement lancé, ce samedi 4 décembre 2021 à Komsilga (périphérie sud de Ouagadougou), le réseau des leaders coutumiers et religieux pour l’élimination des mutilations génitales féminines (RELECORE/MGF)

Pour rappel, les complications immédiates des mutilations génitales féminines peuvent être la douleur violente, le choc, l’hémorragie, le tétanos ou la septicémie (infection bactérienne), la rétention d’urine, l’ulcération génitale et la lésion des tissus génitaux adjacents. Les conséquences immédiates sont notamment les douleurs violentes, les saignements excessifs, la mort.

Des données montrent que grâce aux efforts, le taux de prévalence de l’excision chez les filles de moins de quinze ans est passé de 23% en 2003 à 11% en 2015.

Vue des autorités à la cérémonie

La cérémonie de Komsilga se veut donc à la fois un lancement des activités et un plaidoyer à l’endroit des leaders coutumiers et religieux de la commune.

"Je fonde l’espoir que la mise en œuvre du nouveau référentiel national, à savoir le Plan stratégique nationale de promotion de l’élimination des mutilations génitales féminines, 2022-2026, en cours d’adoption, permettra d’identifier des approches novatrices pour orienter nos actions futures, malgré un contexte national très difficile », encourage madame la ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’action humanitaire, représentée à la cérémonie par son chargé de missions, Karim Zina.

Le chef coutumier de Komsilga a réaffirmé l’engagement à la lutte contre le phénomène

Le réseau des leaders coutumiers et religieux pour l’élimination des mutilations génitales féminines (RELECORE/MGF) se donne donc pour objectif principal, à travers diverses actions, d’œuvrer à la promotion de l’abandon de la pratique de l’excision. Une pratique considérée comme un problème de santé publique et intégrée dans la formation du personnel de santé.

Par cette initiative, il s’agit de mettre à contribution ces personnes influentes par des plaidoyers, la sensibilisation et bien d’autres démarches à même de servir la cause de la lutte.

Les femmes se sont massivement mobilisées pour la cause.

Karim Zina, chargé de mission de madame la ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’action humanitaire, félicite les leaders et religieux pour cet engagement aux côtés du gouvernement pour l’élimination de cette pratique au Burkina.

« Etant donné que ce sont des garants de la tradition, nous nous réjouissons de leur contribution, combien très importante, pour éliminer ce mal qui touche la grande partie de la population féminine », présente-t-il.

Le chargé de mission, Karim Zina

A en croire le chargé de missions, ces leaders verront leurs capacités renforcées, aux fins de leur permettre d’être efficaces auprès de leurs pairs et pour pouvoir efficacement porter le message auprès des populations.

« Nous pouvons d’ores et déjà rassurer le représentant de madame la ministre qu’à Komsilga, la pratique de l’excision n’existe plus. Toute personne qui sera prise dans la pratique sera dénoncée », a déclaré le leader coutumier de Komsilga. Il a immédiatement instruit les chefs coutumiers de son ressort territorial à davantage miser sur le message de la lutte auprès de leur communauté.

Le lancement des activités a été également marqué par un théâtre-forum sur sujet.

L’autorité coutumière a également saisi la tribune pour lancer un appel aux autorités politiques et administratives pour plus de rigueur dans la lutte, notamment par des sanctions rigoureuses.

Lire aussi :Lutte contre les mutilations génitales et féminines au Burkina : Un atelier pour valider le nouveau plan stratégique

O.L
Lefaso.net

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