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Lutte contre les mutilations génitales et féminines au Burkina : Un atelier pour valider le nouveau plan stratégique

Publié le mardi 2 novembre 2021 à 17h54min

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Lutte contre les mutilations génitales et féminines au Burkina : Un atelier pour valider le nouveau plan stratégique

Le ministère de la Femme de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire, organise, ce 2 novembre 2021, un atelier national à Ouagadougou. Il s’agit pour les acteurs du secteur et les partenaires techniques et financiers, de valider le nouveau plan stratégique national 2022-2026 de promotion de l’élimination des mutilations génitales et féminines (MGF) au Burkina Faso.

L’excision au Burkina Faso perd peu à peu de l’élan. A titre illustratif, la baisse du taux de prévalence au niveau de la tranche d’âge 0-14 ans est passée de 13,3% à 11,3% et il y a également l’engagement de près de 4 232 villages à abandonner les MGF qui sont des éléments de satisfaction. Néanmoins, il existe toujours des résistances favorisées par la clandestinité. D’autres défis liés à l’insécurité et à la maladie à covid-19 ralentissent l’endiguement du phénomène. Afin d’atteindre la tolérance zéro à l’égard des MGF en 2030, le développement de stratégies et d’approches beaucoup plus adaptées est nécessaire.

C’est dans cette perspective que le département en charge de la femme de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire a entrepris, à travers le secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision, d’élaborer un nouveau plan stratégique national de promotion de l’élimination des mutilations génitales et féminines (MGF) au Burkina Faso, qui couvrira la période 2022-2026.

Une vue des participants à l’atelier de validation

« Nous entendons opérer à travers ce référentiel, des interventions sur le terrain, nous envisageons améliorer la prise en charge des MGF dans notre pays. Donc ce référentiel va contribuer à tout cela (…) Ainsi nous attendons que les participants nous aident à perfectionner le document, afin qu’il soit validé et que nous puissions le soumettre pour adoption au niveau ministériel », a expliqué le représentant de la ministre en charge de la femme, Zina Karim.

Le processus d’élaboration du plan a été accompagné par des partenaires comme le Fonds des nations-unies pour la population (UNFPA), le Fonds des nations-unies pour l’enfance (UNICEF), Plan international, l’Association des amis burkinabè de la fondation Follereau Luxembourg (AAB-FFL), l’Agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ), et l’agence belge de développement Enabel, qui assure le rôle de chef de file des partenaires techniques et financiers.

Le représentant de la ministre en charge de la femme et de l’action humanitaire, Zina Karim.

Selon Thierry Nkurabagaya, chef de projet de renforcement des droits sexuels et reproductifs à Enabel, « ce qu’on peut retenir d’essentiel de ce nouveau plan stratégique, c’est encore plus d’actions, encore plus d’énergies dans la promotion mais aussi dans la prise en charge des victimes (…) L’idée, avec ce plan, c’est de pouvoir nous projeter dans cinq ans et de pouvoir avoir des pistes d’actions mais aussi un document qui se veut être un guide d’orientation afin de pouvoir fédérer toutes les synergies ».

De plus, ajoute M. Nkurabagaya, « en tant qu’acteur de développement, nous savons qu’il y a encore du travail à faire, des actions à fournir pour relever tous les défis qui subsistent malgré les efforts fournis. Notre présence ici est une garantie d’engagement d’accompagner le ministère dans ses actions ».

Thierry Nkurabagaya, chef de projet de renforcement des droits sexuels et reproductifs à Enabel

À en croire les organisateurs, ce nouveau référentiel permettra à l’horizon 2030, d’atteindre la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales et féminines.

Nado Ariane Paré (Stagiaire)
Lefaso.net

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