Actualités :: Protection des végétaux : Des chercheurs à la rescousse des producteurs

Sous la présidence de la ministre déléguée chargée de la recherche scientifique et de l’innovation, Maminata Traoré/Coulibaly, un colloque international dédié à la protection des végétaux en Afrique subsaharienne s’est ouvert ce mardi 30 novembre 2021, à Ouagadougou. Durant cinq jours, les participants vont réfléchir sur les enjeux et perspectives de la protection des végétaux en Afrique dans un contexte de changement climatique. Au vu de la maladie à coronavirus et de la dégradation de la situation sécuritaire au Burkina Faso, les travaux se déroulent en présentiel et en distanciel.

Le présent colloque est organisé par un consortium d’institutions. Il s’agit notamment de l’Académie nationale des sciences, des arts et des lettres du Burkina Faso (l’ANSAL-BF), du Centre national de recherche scientifique et technologique, du Comité des pays en développement, de l’Académie des sciences de France, de la direction générale des productions végétales du ministère en charge de l’agriculture, du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel et du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole.
Pendant cinq jours, du 30 novembre au 4 décembre 2021, 160 communications seront présentées par des scientifiques de haut niveau venant de 15 pays ; parmi lesquels le Benin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Centrafrique, le Cameroun, le Sénégal, le Mali, le Niger.

Pour le président de l’ANSAL-BF qui s’exprimait au nom des structures organisatrices, la tenue effective de ce colloque marque l’heureux aboutissement d’un long processus de préparation émaillé d’incertitudes. En effet, dit-il, initialement programmé pour se tenir en 2020, le colloque connaîtra plusieurs reports en raison principalement de la maladie à coronavirus et de la raréfaction des ressources.

Le président de l’ANSAL-BF s’est réjouie de la tenue du présent colloque

Dr Paco Sérémé a profité de la tribune pour émettre un souhait : celui de faire de ce colloque un nouveau départ pour prendre en compte la question cruciale de la protection des végétaux dans la production agricole en Afrique subsaharienne. Séance tenante, le parrain, le ministre de l’agriculture, a fait une photocopie de la situation. A l’écouter, le phénomène des changements climatiques qui se manifeste par des évènements pluvieux extrêmes combiné à la pauvreté naturelle des sols en éléments minéraux de base ainsi que leur dégradation progressive constituent des facteurs néfastes à l’amélioration des rendements agricoles en Afrique subsaharienne.

Photo de famille

Cette situation est aggravée par les attaques des maladies et de ravageurs qui causent des dégâts considérables aux cultures et fragilisent davantage les conditions de vie des populations, surtout en milieu rural. Le ministre Salifou Ouédraogo a pris l’exemple de la chenille légionnaire d’automne qui, depuis son apparition au cours de la campagne agricole 2016/2017 au Burkina Faso, s’attaque à plusieurs cultures et principalement les cultures céréalières (maïs, sorgho, mil et riz) qui constituent, pourtant, la base de l’alimentation de la population.

Il estime à 70 000 ha par an, les superficies infestées par ce ravageur depuis le début de son apparition, sans qu’une solution efficace ne soit trouvée jusqu’à présent contre ce prédateur. Outre la chenille légionnaire, les producteurs sont confrontés aux effets néfastes d’autres nuisibles tels les criquets pèlerins, le "Tuta absoluta" face auxquels le ministère de l’Agriculture ne dispose pas également de solutions adéquates.

La ministre Traoré attend des recommandations fortes l’issue du colloque

C’est en cela que ce colloque international trouve tout son sens. Il offre une opportunité à l’ensemble des acteurs, chercheurs, vulcanisateurs, techniciens, partenaires techniques et financiers, producteurs, associations de faire le point sur les stratégies actuelles inhérentes aux enjeux de protection des végétaux en Afrique subsaharienne.

Il est également attendu la prise en compte du renforcement des capacités des acteurs à tous les niveaux ainsi que la proposition d’un mécanisme de promotion de la protection des végétaux en Afrique à l’issue des échanges. « La création d’une telle institution sur le sol africain est fortement attendue et constituerait un atout incontestable pour une meilleure gestion des nuisibles de nos culture » a pour sa part, souligné la ministre déléguée chargée de la recherche scientifique et de l’innovation, Maminata Traoré/Coulibaly.

Aïssata Laure G. Sidibé
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