Actualités :: Insécurité au Burkina : « Le pouvoir Kaboré a passé tout son temps à minimiser (...)

Par une conférence de presse animée dans la matinée de jeudi, 25 novembre 2021 à Ouagadougou, le mouvement de la société civile, Action Concorde, a déploré la situation d’insécurité que connaît le Burkina et donné son avis sur la marche du 27 novembre 2021. Nous vous proposons, in extenso, la déclaration liminaire de cette sortie de presse, dont le principal orateur a été le coordonnateur du mouvement, Lassina Ouédraogo.

MESDAMES ET MESSIEURS LES JOURNALISTES

CHERS HOMMES ET FEMMES DES MEDIAS,

Avant tout propos, je vous demande d’observer avec nous, une minute de silence en mémoire de tous les burkinabè tombés du fait des affres de l’insécurité, en particulier pour les FDS d’Inata et de Foubé que nous pleurons ces derniers temps….

Je vous remercie !
Notre pays vie l’apocalypse !

Tous ces morts que nous pleurons aujourd’hui, tous ces déplacés internes, cet abandon d’une partie de notre territoire aux terroristes sont, mesdames et messieurs les journalistes, les résultats des compromissions, des négligences, de l’incompétence et du copinage au sommet de l’Etat.

Depuis 6 ans le président Roch s’entoure de copains et de coquins pour gouverner ce pays. Les conséquences de ce mode de gouvernance « champagne caviar », sont néfastes pour le Burkina. Notre patrie, jadis un havre de paix et de stabilité est devenu selon the Institut for Economic and Peace, STATISTA le 3 ème pays le plus dangereux au monde du fait des actes terroristes. Notre pays est classé derrière l’Afghanistan et le Nigéria. Selon cet institut, « le troisième plus grand nombre de décès a été enregistré au Burkina Faso, qui est également le pays ayant connu la plus forte augmentation du nombre de victimes. Les attaques terroristes ont fait 593 morts au Burkina Faso en 2019, contre 86 en 2018, soit une croissance de 590 %. Cette hausse meurtrière est principalement due à l’activité de trois groupes : l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS), le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), ainsi qu’Ansarul Islam. »

A ces morts, il faut ajouter plus de 2000 écoles fermées hypothéquant ainsi la vie de millions de scolaires, plus d’un million 800 mille déplacés internes. Etc.
Le bilan macabre était autrefois trimestrielle voir semestrielle, de nos jours, il est devenu quotidien. Chaque jour avec son lot de déplacés et de désarrois. Des villages entiers sont sommés de quitter leurs localités avec des ultimatums connus de tous grâce aux appels de détresses de ces populations sans aucune réaction du pouvoir public. La seule personne qui a prêté serment et à qui la constitution offre tous les leviers de nous garantir un territoire complet c’est le Président du Faso.

Mesdames et Messieurs les Journalistes

Ces chiffres montrent à souhait, une faillite de nos gouvernants et principalement celle du président Kaboré qu’on a vendu au Burkinabè comme étant la solution de l’après Compaoré. Cela corrobore les affirmations de Zéphirin Diabré, lorsqu’il disait en 2018 : « …ce régime est incapable de gouverner ce pays… » L’on se demande qu’est-ce qu’il est allé chercher dans cette galère d’ailleurs !

Au début des attaques en 2015, alors même que notre territoire hébergeait déjà des déplacés venus du Mali, le pouvoir KABORE a passé tout son temps a minimisé le phénomène et exhiber des accusations fortuites contre ces adversaires politiques. Pouvons-nous à ce jour accepter que l’on joue avec la survie de notre nation avec ce genre d’attitudes sans fondement ? Si malgré tous les renseignements dont dispose notre pays, le pouvoir ne nous a pas encore brandit les preuves de ces dires, ça s’appelle tout simplement de la trahison. Et de telles pratiques sont réglées par notre constitution.

Comme si cela ne suffisait pas, voilà le pouvoir qui renforce sa prédation de nos libertés d’expression en coupant l’internet mobile pour 96h, sans aucune justification valable. Couper l’Internet dans la nuit du samedi 20 novembre et produire un communiqué justificatif de rattrapage le 22 novembre montre a souhait que notre pays a mal à sa gouvernance. Même en 2014, ou presque tous les signaux de la chute de l’ancien régime était palpable, Blaise COMPAORE n’a pas daigné privé les Burkinabè de cet outil important de communication et à ce propos, permettez-moi de citer le célébrissime Basolma BAZIE « cette coupure de la connexion est inédite dans l’histoire du Burkina Faso, en ce sens que même le pouvoir de Blaise COMPAORE n’a pas adopté une restriction des libertés et du droit du citoyen à l’information… ».

Cette prédation de plus, ajouté aux arrestations des activistes tout azimut conforte les burkinabè que ce régime est aux abois.

Notre histoire récente nous enseigne qu’on a contesté « UN HOMME FORT QUI AVAIT SU GAGNER PAIX, SECURITE, STABILITE ET DEVELOPPEMENT » pour ce pays. On a contesté, et même chassé l’homme fort pour dit-on mettre des institutions fortes. On a espéré, mais le constat s’est avéré très amer. La solution est devenu un problème voir un obstacle.

Six ans après, on n’a ni homme fort, ni institutions fortes. A la place, on a un pays exsangue, qui à en croire certains spécialistes, mettra du temps (au moins 10 à 15 ans) pour retrouver la quiétude d’antan. Dans cette descente aux enfers orchestrée par Roch, le MPP et ses affidées, il faut dénoncer le silence coupable et complice du chef de fil de l’opposition qui se complaît dans un accompagnement béat de la gouvernance du régime du MPP.

Au regard de ce qui précède, nous estimons que le président Roch doit tirer toutes les conséquences et mettre fin aux souffrances de notre pays. Si le président Roch aime vraiment le Burkina, il doit prendre ses responsabilités et en tirer toutes les conséquences, nul n’est indispensable dit-on et il n’y a pas de mal à reconnaitre son échec, c’est bien au contraire faire preuve de bravoure.

Le mouvement Action-Concorde créer en août 2020 et reconnu officiellement le 15 Mars 2021 dont l’objectif est de PROMOUVOIR LA RECONCILIATION NATIONALE, LA DEMOCRATIE, LA SECURITE, LA PAIX ET LA CITOYENNETE AU BURKINA FASO avec pour domaine d’intervention la GOUVERNANCE POLITIQUE, très soucieux de l’avenir de notre pays, Veut, à travers cette conférence de presse lancer un appel à toutes les couches sociales de notre pays :

-  Aux autorités religieuses et coutumières d’user de tous leurs poids pour faire comprendre au président Roch, que le sang des fils et filles à trop couler et qu’il sera à son honneur de suivre la voix du peuple souverain : « Patoin, pa gnand-yé »

-  A la jeunesse burkinabè nous les invitons à sortir massivement pour prendre part aux marches citoyennes, et donner le courage au président Roch KABORE de tirer toutes les conséquences de la gouvernance chaotique de notre sécurité et apporter notre soutien indéfectible aux FORCES DE DEFNSES DE SECURITE qui, nuits et jours veillent sur notre sécurité. L’insouciance des autorités se doit d’être dénoncée car ça y va de notre avenir. Ça y va de l’avenir du Burkina.

-  A nos mères, nos femmes, nos sœurs, c’est votre détermination et votre engagement qui aidera le Président à prendre la décision ultime qui mettra fin aux cycles de deuils, et leurs corolaires de veuves et d’orphelins. Notre pays manque de chef de guerre pour paraphraser maitre SANKARA, ministre du gouvernement KABORE et nous devons donc nous réveiller.

Vive le Mouvement ACTION CONCORDE ET LES ASSOCIATIONS MEMBRES
DIEU BENISSE LE BURKINA FASO

POUR LA NATION, NOUS NOUS ENGAGEONS !!!

Je vous remercie !

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