Actualités :: Education au Burkina : La Banque mondiale visite les lycées scientifiques de (...)

Deux lycées, le lycée scientifique national de Ouagadougou (logé à Bassinko) et le lycée "Cardinal Paul Zoungrana" de Balkuy (arrondissement 11) de Ouagadougou ont reçu respectivement les 19 et 20 novembre 2021, la visite du directeur mondial de l’éducation pour la Banque mondiale et de Mme Meskerem Mulatu, directrice de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest. En compagnie du ministre de l’éducation nationale, Pr Stanislas Ouaro, l’hôte du jour a visité quelques classes des établissements et s’est entretenu avec les élèves.

Après l’ouverture des assises nationales sur l’éducation au Burkina Faso, le directeur mondial de l’éducation pour la Banque mondiale, Jaime Saavedra Chanduvi, par ailleurs ex-ministre du Pérou (Amérique du Sud) a procédé à une visite marathon de trois infrastructures scolaires de la région du Centre. Accompagné par l’Ethiopienne Meskerem Mulatu, directrice de l’éducation de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et le ministre burkinabè de l’éducation nationale, le Pr Stanislas Ouaro, ils se sont rendus dans la soirée du jeudi 19 novembre 2021 au lycée privé "Cardinal Paul Zoungrana".

Echange avec les élèves en classe de CM2 de Bassinko cité

Ce sont les classes de 5e et de Tle D qui les ont accueillis Après les présentations, place aux échanges directs entre les élèves et les experts de l’éducation. Au terme de ces interactions entre éduqués et éducateurs, des doléances et des suggestions ont été faites de la part des éduqués. Certains, sinon tous, ont demandé l’amélioration des conditions d’études en dotant les établissements de salles d’informatique, de bibliothèques, l’augmentation du nombre des salles de classe pour réduire les effectifs et faciliter l’apprentissage des leçons, Ulrich Tiemtoré (Tle D) va au-delà de l’aspect matériel qui, pour lui ne résout pas forcement la crise éducative. Ulrich Tiemtoré, élève, a lui demandé au « papa mondial » de l’éducation d’investir dans le capital humain de l’enseignement car ne vient pas dans l’enseignement qui veut, insinue-t-il.

Jaime Saavedra Chanduvi, directeur mondial de l’éducation pour la Banque mondiale, par ailleurs ex-ministre du Pérou (Amérique du sud)

A l’entendre le monde de l’éducation est complexe puisque ses sujets sont des humains ou il n’y a pas de recettes préfabriquées. C’est pourquoi, il a suggéré aux premiers responsables de l’éducation mondiale, sous régionale et nationale de revoir le mode de recrutement des enseignants car, selon son appréhension, l’enseignement doit être une vocation, un sacerdoce.

Aussi, il leur a demandé de revoir la qualité de la formation des enseignants. Selon ses dires, l’enseignant est celui-là qui doit interagir avec les enseignés sans aucune discrimination. « Je pense que si toutes ces conditions sont réunis, nous (élèves) pourront assurer la relève de demain en toute responsabilité », a-t-il terminé.

Frappé par la pertinence des propos de UlrichTiemtoré, Jaimes Saavedra Chanduvi a confessé : « j’ai parcouru beaucoup de pays et échangé avec beaucoup d’élèves comme vous. Les plupart du temps, sinon je dirai tout le temps, les doléances et les propositions sont toujours d’ordre matériel. Mais aujourd’hui, au Burkina Faso, je suis interpellé par les propos de M. Tiemtoré qui sont d’ordre humain. L’investissement dans le capital humain est la clé de voûte du système éducatif. Un enseignant bien formé, c’est une société épanouie. Je suis vraiment touché par ces propos. »

Meskerem Mulatu, directrice de l’éducation de la banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest

Effectivement, le directeur mondial de l’éducation a été marqué par le message du « futur étudiant » puisqu’il va, durant le reste de la visite, non seulement axer son message sur la responsabilité humaine et l’exemplarité humaine.

Le lendemain ; vendredi 19 novembre 2021, il a rappelé aux élèves du lycée scientifique national que « cela passe forcément par les recommandations faites par l’élève Tiemtoré du lycée privé Cardinal Paul Zoungrana. »

Prenant la parole, le Pr Ouaro, va expliquer le sens de l’investissement dans le capital humain pour éviter les dérives. « L’investissement dans le capital humain ici consiste à mettre tous les moyens nécessaires pour une formation de qualité au profit des enseignants. » Aussi, poursuit-il, de faire un bon recrutement du personnel enseignant. « Ce n’est pas forcement augmenter le salaire des enseignants », a-t-il précisé (sourire).

Au terme de cette visite de 48 heures à l’école primaire publique de Bassinko cité, tous ont exprimé leur satisfaction au regard des infrastructures d’accueil, des réalités vécues sur le terrain etc. Ces établissements sont une fierté pour la Banque mondiale qui a appuyé financièrement le gouvernement burkinabè pour leur construction. Pour la Banque mondiale, l’éducation sera toujours une priorité.
Pour le ministre Ouaro, « la Banque mondiale est un partenaire privilégié du Burkina Faso », dit-il, avant d’ajouter : « notre éducation n’est pas dictée par la Banque mondiale comme le pensent certaines opinions publiques, à contrario, elle s’aligne sur nos priorités. »

Pour rappel, grâce à l’accompagnement de la Banque mondiale, le ministère en charge de l’éducation a pu réaliser deux grands lycées scientifiques nationaux avec internat (Ouagadougou et Bobo Dioulasso). Toujours avec l’appui de la Banque mondiale, six autres lycées scientifiques régionaux sont en cours de construction, de même que deux centres de concours d’agrégation à l’enseignement secondaire et d’autres classes préparatoires d’entrée aux grandes écoles.

Pr Stanislas Ouaro, ministre de l’Education nationale

Au regard de la crise sécuritaire, la Banque mondiale s’engage encore à réaliser 260 salles de classes préfabriquées disponibles en moins d’un mois et déplaçables en fonction des besoins pour les élèves déplacés internes. En plus, elle octroie dix mille bourses à ces derniers afin qu’ils puissent poursuivre sereinement leur parcours scolaire.

« Le projet d’amélioration de l’accès et de la qualité de l’éducation (PAAQUE) est expiré en 2020. Mais au regard de sa performance, la Banque mondiale l’a prolongé jusqu’en 2024 en doublant le financement à 50 milliards de FCFA », conclut Pr Stanislas Ouaro.

Dofinitta Augustin Khan
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