Actualités :: Au palais de justice : Faute de charges, un commerçant est relâché

L’audience correctionnelle du Tribunal de grande instance de Ouagadougou avait, à son rôle le jeudi 10 novembre 2005, entre autres, des affaires de vols. Voici le récit de quelques unes d’elles.

Kaboré Emmanuel, 27 ans, est commerçant de son état et père d’un enfant. Il officie au théâtre populaire dans la vente de motocyclettes à côté de la boutique d’un de ses frères. Il y a plus d’un an et demi, il réceptionne 4 motocyclettes que le sieur Dambré Jean-Baptiste lui à vendues à crédit. Les deux partenaires conviennent que Kaboré remboursera la somme de 700 000 F (prix total des quatre motos dès qu’il aura écoulé la marchandise. Les deux amis n’étaient pas à leur première collaboration. M. Dambré aurait été présenté à M. Kaboré par l’oncle de celui-ci.

Entre- temps, M. Kaboré vent les quatre motos dont deux à crédit à un certain monsieur X. A la barre, il déclare avoir remis l’argent des deux motos à M. Dambré, soit le moitié de la somme de 700 000, c’est-à-dire 350 000F. Monsieur X qui vit au Mali ayant promis de revenir prochainement payer le prix des deux autres motos. Cependant sa femme et victime d’une fausse couche, cela l’empêcha d’honorer son engagement.

Mais M. Dambré veut coûte que coûte rentrer dans ses fonds. Il met la pression sur M. Kaboré. Celui-ci ayant été informé par monsieur X de ses difficultés tente d’expliquer la situation à son créancier et fournisseur. Le fournisseur refusant de le croire, ils s’en vont tous les deux au Mali chez monsieur X. Là-bas, il s’avère que les propos de M. Kaboré sont fondés. Monsieur X, quant à lui, promet de payer la somme restante après l’hivernage car il avait décidé de liquider ses bœufs pour pouvoir rembourser sa dette.

La délibération d’une affaire de vol reportée à une date ultérieure

A l’heure actuelle, déclare le procureur, M. Dambré n’a pas encore reçu son dû. De plus, il a affirmé que M. Dambré a reçu 210 000 au lieu des 350 000 que M. Kaboré déclare lui avoir remis et que celui-ci avait tenté de courant avril à Tougan. Le président du Tribunal a ainsi appelé le sieur Dambré à la barre. Malheureusement, celui-ci n’était pas présent. Cela a amené le président à déclaré que l’absence de ce dernier ne permettait pas de vérifier si réellement il y aurait contrat ou non entre les deux parties. Il a alors demandé de relâcher le détenu pour insuffisance de charges. Cependant, il a dit à M. Kaboré de ne pas vite se réjouir car il risquait d’être poursuivi autrement.

Tapsoba Moumouni, 45 ans, vigile et père de quatre enfants a comparu à l’audience correctionnelle. Il est présumé coupable d’avoir volé son arme de service, un pistolet automatique. L’accusateur est son employeur, la Brigade privée de sécurité (BPS). Devant la barre, le prévenu a nié les faits qui lui sont reprochés et a essayé d’expliquer à la cour ce qui lui est arrivé. Il est employé depuis près d’un an et chaque nuit, il surveille une mini-alimentation dans le quartier Ouidi. Selon lui, chaque matin, très tôt, un coursier vient lui remettre le journal l’Observateur.

A l’arrivée du patron de la boutique, il dépose les journaux dans son bureau après que celui-ci lui ouvre la porte. Ainsi, le matin du 7 août 2005, à l’ouverture de l’alimentation, il déposa son arme sous le congélateur qui se trouvait juste à l’entrée de la boutique, chose qu’il déclare ne jamais avoir faite depuis son embauche. Après avoir déposé les journaux, il continua aux toilettes dans l’intention de se changer. Quelques instants plus tard, il se rend compte qu’il n’a pas récupéré son arme. A sa grande surprise, l’objet n’y était plus.

A la question du président de savoir combien de temps il a passé dans les toilettes, M. Tapsoba déclare y être resté moins de 5 mn. Il dit aussi qu’il s’est soulagé. Selon lui, quelqu’un d’autre a dû prendre l’arme quand il aurait tourné le dos . Il déclare même que le voleur pouvait être son voisin Boureima qui a son atelier à côté de l’alimentation. Il persiste et signe que ce n’est pas lui le voleur. Devant tant de cohérence, le procureur lui demande alors pourquoi il n’avait pas l’arme à sa ceinture. Le prévenu répond que lui-même ne sait pas comment cela lui est arrivé. Il a aussi ajouté qu’il ignorait comment manier une arme. Le procureur a alors requis une peine de 12 mois de prison ferme pour abus de confiance.

Le conseil en a décidé autrement en reportant la délibération de l’affaire au 18 novembre 2005.

Marie-Chantal BOUDA (Stagiaire)

Sidwaya

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