Actualités :: Laya Sawadogo : "Après l’ouverture de l’Université de Koudougou, suivra l’année (...)
Laya Sawadogo

A cette rentrée académique 2005-2006, des difficultés structurelles existent certes, mais des efforts louables ont été aussi réalisés.
Le ministre en charge de l’Enseignement secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, le Pr Laya Sawadogo, évoque dans cet entretien la politique de l’enseignement proposé dans le Plan décennal de développement de l’enseignement secondaire et supérieur.

Il s’en prend également aux Associations des parents d’élèves (APE) qui, selon lui, ne jouent pas leur rôle et invite surtout les parents à se préoccuper davantage de l’éducation de leurs enfants afin de mieux aider l’école à réussir son rôle d’éveil de conscience.

L’Hebdomadaire du Burkina (HB) : M. le ministre, l’année académique écoulée a connu une accalmie relative tant au secondaire que dans les universités. Cette sérénité sera-t-elle préservée au cours de cette rentrée scolaire 2005-2006 ?

Pr Laya Sawadogo (L.S) : C’est vrai que l’année scolaire et universitaire 2004-2005 n’a pas été beaucoup secouée. C’est une accalmie relative, parce qu’un pays où la jeunesse ne bouge pas il faut beaucoup s’inquiéter. Donc l’année académique passée a connu quelques soubresauts à l’université de Ouagadougou, un peu à l’université de Bobo-Dioulasso, beaucoup moins dans les lycées et collèges même si dans telle ou telle région les choses n’ont pas été forcément faciles. Elles ont toujours demandé une gestion de proximité pour empêcher leur dérive. Ici c’est l’absence de dérive dans l’activisme que vous dites sérénité effectivement, il y a eu peu de dérives dans l’année académique passée.

Je pense que l’année 2005-2006, il n’y a pas de raison qu’elle ne connaisse pas le même parcours. Parce que les problèmes soulevés par le monde éducatif sont de plusieurs ordres. Il y a d’abord les problèmes des enseignants eux-mêmes qui à différents niveaux d’intervention ne trouvent pas toujours leur compte selon eux et quelquefois selon moi même en matière de revenus salariaux, des difficultés à cause des pléthores dans les classes, le déficit en enseignants, des infrastructures puis enfin les étudiants avec leurs revendications classiques et traditionnelles qui d’une année à une autre peuvent être greffées à d’autres événements.

Donc en tentant de réfléchir à tout ça nous pensons raisonnablement que même si l’année 2005 est une année particulière pour le Burkina parce qu’il y aurait une élection présidentielle juste après la rentrée, on peut craindre effectivement qu’il y ait des alibis pour créer une agitation. Mais je suis confiant. Je pense que l’élection présidentielle ne devrait pas déranger le système éducatif. Parce que personne ne veut nuire au système éducatif. Aussi bien l’opposition que nos adversaires au gouvernement. Probablement ils veulent un certain nombre de choses et peut-être utilisent-ils les mauvais moyens pour y arriver. Mais si on les convainc que le moyen est mauvais, généralement ils réfléchissent.

Vous dites que dans un pays où la jeunesse ne bouge pas il faut s’inquiéter. Que voulez-vous dire par là ?

Je vous dit que dans tous les pays du monde, la jeunesse est connue pour son ambition, son énergie, son idéalisme. Et ses trois paramètres réunis amènent le jeune momentanément à se croire le centre du monde. Et ce qu’il veut souvent, il l’exige dans l’immédiat. Cela conduit nécessairement à une agitation. Parce que ce que l’on veut ne pouvant se réaliser on a la tentation de croire qu’on peut l’avoir par la force. C’est cette mise en avant d’une méthode de force qui crée ce désagrément.

Pléthore d’effectifs, insuffisance des professeurs (surtout dans les matières scientifiques) conditions matérielles de travail de plus en plus précaires etc. Quelles nouvelles dispositions avez-vous prises pour faire face à ces difficultés afin de garantir une réussite de l’année académique ?

Je ne dis pas que vous exagérez. C’est votre verbe, mais je ne sais pas ce que vous voulez dire par conditions précaires. Chaque enseignant avant de l’être a passé un concours. Quelques-uns ont été recrutés sur dossiers. Dans tous ces cas chacun savait très bien quelle est la situation de l’enseignant au Burkina. L’avoir accepté et ensuite vouloir dire que la condition n’est pas bonne, je dis que c’est trop facile.

C’est avant de faire quelque chose qu’il faut réfléchir à cette chose. Je comprends qu’il y ait des difficultés, je comprends que le coût de la vie n’est pas toujours en rapport avec les salaires dans la plupart des pays d’ailleurs. Le Burkina n’est pas spécifique en cela. Maintenant la pléthore des effectifs dans nos établissements est structurelle. C’est-à-dire que les gens ont oublié une chose. C’est que l’accroissement démographique, les exigences de la formation pour tous ne concordent pas toujours avec la réalisation des infrastructures.

Evidemment quand on regarde l’école burkinabè au jour d’aujourd’hui nous sommes autour d’un million deux cent mille enfants au primaire et on tombe brutalement à deux cent mille au secondaire. C’est absolument anormal. Et pourtant c’est notre cas. Pourquoi cette situation ? Parce que simplement, les différentes programmations précédentes du système éducatif n’ont pas pu doter le pays des infrastructures satisfaisantes en qualité et en quantité. Le Président du Faso dans son septennat qui s’achève avait annoncé à l’opinion nationale que chaque département du Burkina doit avoir au moins un collège.

A partir de 1997 avec 86 départements qui avaient un collège, au jour d’aujourd’hui nous sommes à 241 départements qui ont des collèges. C’est considérable mais comme ça ne suffit toujours pas, il est normal que l’opinion se plaigne. Et le gouvernement doit continuer ses efforts. C’est pour cela que le candidat Blaise Compaoré a mis en point numéro un de sa campagne présidentielle actuelle, le problème de l’éducation. Dans les textes officiels, il faut 60 élèves en classe de 6e et 70 élèves en classe de 2nde .

C’est déjà énorme. Dans les encadrements pédagogiques saints et décents il ne doit pas y avoir plus de 25 élèves et dans la réalité dans certaines régions nous sommes à 100 - 120 élèves par classe et c’est intolérable. Moi en tant que responsable de l’enseignement secondaire c’est une situation préoccupante. C’est pour cela que nous envisageons un programme de développement de l’enseignement secondaire sous forme d’un projet que nous allons soumettre incessamment au gouvernement projet qui va développer des stratégies par lesquelles nous allons tenter d’endiguer cette situation.

En disant que les enseignants sont avertis des réalités de l’enseignement au Burkina voulez-vous dire par là que les conditions sont réunies pour un enseignement de qualité ?

Pas tout à fait. Parce que quand nous parlons de pléthore c’est déjà une condition déplorable pour la qualité.

Dire que les conditions d’un enseignement de qualité sont réunies, je ne le dirais pas. Les enseignants sont de qualité. Si vous les considérez dans leur globalité du primaire jusqu’au supérieur et que vous les comparez aux enseignants de notre sous-région, sans orgueil nous venons en premier lieu. Dans l’enseignement supérieur le CAMES (NDLR, Conseil africain et malgache de l’enseignement supérieur) le Burkina est toujours passé premier depuis 4 à 5 ans. Cela signifie que nous avons des enseignants de qualité.

Si nos enseignants d’université sont de qualité ce sont eux qui forment les enseignants du secondaire. Donc on ne peut pas dire que les enseignants ne sont pas de qualité. Les enseignants et l’enseignement sont de qualité. C’est le problème de l’agencement pléthore, insuffisance d’infrastructures et d’équipements qui donne à penser que l’enseignement n’est pas de qualité. Sinon si vous voyez les résultats du CEP, du BEPC ou le Baccalauréat sur les dix dernières années et vous comparez les moyennes des meilleurs à ces examens, vous verrez que ces moyennes vont en croissant. Donc la qualité de l’enseignement n’est pas mise en cause, c’est d’autres systèmes qui sont à la base des différents échecs que nous constatons.

Y a-t-il d’autres difficultés structurelles auxquelles vous faites face ?

Si, il y a des difficultés structurelles. Ce sont les problèmes globaux de la sécurité alimentaire des enfants. Ça c’est extrêmement préoccupant. Depuis que les internats ont disparu le gouvernement a fait l’effort d’installer des cantines dans les différents lycées et collèges et mais ces cantines sont insuffisantes et insatisfaisantes pour une bonne alimentation des enfants.

Dans les localités pour qu’un enfant ait 50 FCFA pour manger dans la journée c’est toute une histoire. Nous connaissons ce problème profond de la population et les difficultés que nous avons pour assurer le bien-être des enfants. A côté de cela il y a des difficultés structurelles, sociales à savoir les organisations d’APE ne jouent pas leur rôle quant à l’encadrement des enfants. Au delà de ces APE (NDLR) : association des parents d’élèves) les parents eux-mêmes ne jouent pas toujours leur rôle au niveau de l’accompagnement de leurs enfants. Ce sont des difficultés que nous constatons mais pour lesquelles nous n’avons pas encore de solutions efficaces.

Nous observons ces dernières années une émergence de l’enseignement supérieur privé au Burkina Faso. Votre ministère a-t-il un mécanisme de contrôle de la qualité de l’enseignement comme du contenu des programmes ?

Tout à fait nous avons le mécanisme et il est très clair et précis. L’ouverture de chaque établissement d’enseignement supérieur est soumis à l’examen fouillé d’un dossier académique. Les horaires et programmes et le corps enseignant y officiant sont passés au peigne fin à la direction générale de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, assisté par le secrétariat permanent à l’enseignement secondaire et supérieur privé. Donc il y a des instruments.

Maintenant le suivi pose toujours problème parce que l’Etat ne peut pas le faire et ne peut pas exiger à quelqu’un d’autre de le faire à sa place. Dans nos propres établissements publics nous n’avons pas toujours la possibilité d’un contrôle régulier par manque de ressources humaines. Donc cela est récurent au niveau du privé. Quand on a l’impression que le gouvernement ne regarde pas ce qui se passe dans le privé je pense que ce n’est pas exact.

Seulement le gouvernement regarde avec le moyen qu’il a et le profane ne sait pas que le gouvernement n’a que ces moyens. Quand nous autorisons l’ouverture d’un établissement d’enseignement supérieur privé, nous contrôlons les programmes, les horaires, la validité des diplômes à ce que le diplôme validé par l’Etat soit le même pour l’ensemble de la sous-région à Paris comme au Canada.

Il est actuellement question au sein de l’UEMOA, d’harmoniser les frais d’inscription dans les universités d’Etat des pays membres. Les conditions sont-elles réunies pour parfaire cette ambition d’intégration ?

Heureusement que c’est une intention d’harmoniser. Les conditions ne sont vraiment pas réunies. Les conditions générales des pays de l’UEMOA sont des conditions disparates. De Lomé, Niamey, Cotonou Abidjan, Dakar et chez nous à Ouagadougou, le problème social est totalement différent. Ce qui fait qu’il y a des conditions disparates d’accès à l’enseignement supérieur.

Et comme la volonté politique de l’UEMOA, de la CEDEAO et de l’Union africaine est l’intégration africaine, nous avons engagé ce processus. Depuis un an les ministres des enseignements supérieurs de l’UEMOA discutent mais nous ne sommes pas encore arrivé à une conclusion. Parce que quand nous regardons l’assiette d’inscription des différents pays on observe qu’à Cotonou ça varie de

50 000 FCFA à 200 000 FCFA, à Lomé autour de 50 000 FCFA, à Abidjan autour de 25 000 FCFA, à Dakar c’est 5 000 FCFA et 15 000 FCFA à Ouagadougou.

Ce sont des conditions disparates et pour harmoniser il faut choisir une barre. Mais avec cette barre il y aura des pays qui seront pénalisés et d’autres non. Comment faire ? Parce que ces systèmes sont élaborés dans l’atteinte de la paix sociale. Par exemple si on dit au Sénégal de monter le taux d’inscription à 15 000 FCFA qu’est-ce qui pourrait arriver ? Ainsi de suite... Comme nous n’avons pas été d’abord au mois de mai dernier sur l’ensemble des découpages, nous avons confié la question à nos collègues des finances et du budget.

A eux de voir comment l’harmonisation financière peut être faite et quel type de compensation peut être faite au prorata de ce qu’ils vont perdre par la décision communautaire. Les ministres des finances se sont réunis il y a quelques semaines de cela et nous attendons le rapport.

Vous parlez tantôt d’un plan décennal de développement de l’Enseignement secondaire et supérieur a été élaboré. Quels sont les grands axes de ce plan et comment réussir la mise en œuvre ?

Le plan a quatre axes essentiels qui sont :

- Consolider l’enseignement secondaire par la dotation des infrastructures d’enseignement. Il faut qu’on arrive à couvrir rapidement les quatre-vingt sept départements qui n’ont pas encore au moins un collège.

- Combler rapidement le déficit en ressources humaines. Puisque nous traînons depuis trois décennies un déficit d’enseignants. Malheureusement les gens pensent que le déficit en enseignants c’est sous la IVe République or ce déficit remonte avant la révolution du 04-Août. Et la révolution du 04-Août est venue l’amplifier par ses choix. Parce que le 04-Août lorsque les relations ont plus ou moins changé avec la France, l’ensemble des enseignants français sont partis.

Et nous n’avons pu obtenir des instruments de formation pour accélérer à l’acquisition de ces enseignants. C’est cela qui a donné lieu au déficit croissant chaque année. Aujourd’hui nous sommes à 900 à 1000 enseignants déficitaires dans l’ensemble des départements. Ce problème se trouve en bonne place au niveau du plan décennal que nous avons fini d’élaborer mais qui n’est pas encore adopté. Bien attendu l’enseignement technique professionnel prend une grande part de ce plan décennal. En ce sens que c’est une des priorités du président du Faso qui a affirmé "il faut avoir un centre d’enseignement technique par province".

- Nous avons entamé aussi la décentralisation de l’enseignement supérieur.

Il ne faut pas qu’il y ait Ouagadougou et Bobo-Dioulasso comme université. Il faut que dans les treize régions émerge l’enseignement supérieur.

Cette année nous avons intégré Koudougou l’année prochaine, nous envisageons (inch Allah) de faire ouvrir l’université de Ouahigouya probablement de Fada-N’Gourma, de Kaya ainsi de suite...

C’est un plan qui est vaste et ambitieux que nous allons valider dans les départements, les semaines qui suivent et le soumettre à l’appréciation du gouvernement. En ce moment le pays va chercher des partenaires pour accompagner le projet.

M. Le ministre, l’autre critique est que d’aucuns pensent que le système éducatif actuel est en déphasage avec le marché de l’emploi. Une réalité ou une vue de l’esprit ?

Ce n’est pas une vue de l’esprit. C’est une méconnaissance du système éducatif. Je pense que quand les gens disent cela, ils croient que l’école est faite pour former un travailleur. C’est pas vrai. L’école est faite pour éduquer et former. Les emplois sont une conséquence des capacités des connaissances que vous avez acquises.

Je vous donne un exemple. Lorsque vous avez votre BEPC peut-on dire qu’on a formé un chômeur ? Le BEPC on ne l’a pas conçu pour que vous sachiez faire une table à manger, un cendrier ou fabriquer un sac. Quand vous avez le BEPC vous n’avez pas la compétence de faire ce travail. Le système éducatif comporte un certain nombre de données que nous n’avions pas. A savoir l’enseignement technique et professionnel développé. Entre le savoir-faire et la connaissance il y a une marge énorme.

Notre système éducatif est issu du système français de l’école qui était un système de connaissance. Ce système de connaissance ne s’occupe pas de l’emploi. Ce n’est pas l’école qui est inadaptée, c’est la société qui ne s’adapte pas à son rythme de développement. Si vous sortez un licencié en histoire, il va aller travailler où ? a priori il n’y a pas d’emploi correspondant à cette formation au Burkina en dehors de l’enseignement. La société ne créant pas l’emploi qu’il faut, on oblige l’enseignement à s’adapter à la société pour former ceux qui travaillent dans cette société. C’est ce que nous avons choisi d’appeler la professionnalisation. Maintenant, l’école va s’adapter à ce que veut la société.

A l’Université quelques disciplines spécifiques (médecine, pharmacie, secrétaire de direction) sont des écoles professionnelles de l’enseignement supérieur. Au sortir de ces écoles ils arrivent facilement à s’intégrer dans le monde du travail.

Quel appel avez -vous à lancer aux parents d’élèves, aux enseignants et aux fondateurs des lycées et institutions supérieures au Burkina Faso à cette rentrée académique 2005-2006 ?

S’il y a un appel c’est le même appel. Mais la répétition est l’âme de l’enseignement. Il faut appeler les parents à plus de responsabilité vis-à-vis de leurs enfants. Parce qu’on entend que les enfants sont mal élevés etc.

Mais cela ne dépend pas des enfants. Car les enfants n’inventent pas l’indiscipline ni le mauvais comportement. Les enfants acquièrent ces tares dans une société qui les leur produit. Et cette société c’est nous les parents. Je souhaite de tous mes vœux que les parents reprennent beaucoup plus confiance à l’éducation de leurs enfants. Parce que l’école n’est qu’un maillon du système éducatif.

L’éducation fondamentale dite de base n’est pas l’école. C’est la famille.

Je demande aux enseignants de continuer leurs efforts en dépit des difficultés que nous connaissons. Ils forment les hommes de demain et c’est dans ces conditions d’effort et de volonté de bien faire que nous arriverons à nous en sortir.

Que cette année soit une année de calme bénéfique à l’ensemble de la société burkinabé.

Interview réalisée par
Théodore ZOUNGRANA

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