Actualités :: Femmes et problématique du développement en Afrique : l’exemple burkinabè (...)

A la faveur de la Conférence internationale sur la problématique de l’environnement global, organisée par l’ONG Green Cross internationale, du 21 au 24 septembre 2005 à Milan en Italie, Mme Fatoumata Diendéré, députée à l’Assemblée nationale a produit une communication sur le thème : « Femmes et problématique du développement en Afrique ».

Si pour les pays du Nord, où les femmes enregistrent une longue tradition de lutte, la situation de la femme est relativement meilleure, dans les pays du Sud, la pauvreté a un visage féminin et les femmes connaissent sensiblement les mêmes difficultés d’un pays à un autre », a indiqué Mme Fatoumata Diendéré lors de la conférence qu’elle a animée à Milan sur « femmes et problématique du développement en Afrique ».

Prenant l’exemple du Burkina Faso pour illustrer son thème, Mme Diendéré dira que les femmes rurales burkinabè sont de façon générale, confrontées à de nombreuses difficultés liées à l’accès à la propriété foncière, aux équipements, aux intrants agricoles et au crédit. « Pourtant, elle est l’agent économique par excellence, car jouant un grand rôle dans la gestion des ressources, dans l’approvisionnement (bois, eau, fruits...), dans la transformation des produits agricoles. Elle en assure également la commercialisation », a expliqué la députée Diendéré.

Abordant la question de la place de la femme burkinabè dans la gestion de l’environnement, Fatoumata Diendéré a indiqué qu’elles (les femmes) jouent un rôle important dans la gestion des ressources naturelles (terre, ressources forestières, eau et ressources animales).

« Elles assurent avec les enfants, l’approvisionnement des familles en combustible ligneux et en eau potable », précise l’élue burkinabè avant de déplorer : « la persistance de la désertification se traduisant par une dégradation accélérée des ressources naturelles, entraîne des conséquences très éprouvantes pour la femme burkinabè ». Pour la conférencière, ces conséquences se manifestent par certaines difficultés, notamment l’accès aux ressources énergétiques et à l’eau potable.

Orientations politiques en faveur des femmes burkinabè

Au regard des différentes contraintes auxquelles les femmes sont confrontées, Mme Diendéré a laissé entendre que les différents régimes qui se sont succédé au Burkina Faso ont multiplié les efforts, pour prendre en compte la « dimension femme » dans le processus de développement économique et social.

Et Fatoumata Diendéré de citer la ratification de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard de la femme, la création d’un contexte politique et institutionnel favorable, avec l’érection d’un ministère de la Promotion de la femme, la mise en place d’institutions de la micro-finance dont le Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF), l’élaboration d’un Plan décennal de développement de l’éducation de base (PDDEB), avec un accent particulier sur les filles.

Toujours dans le registre des difficultés qui freinent l’émancipation de la femme burkinabè, Mme Diendéré pense que la contribution et le rôle des femmes parlementaires pour les aplanir, sont plus que nécessaires.

Cela passe par le renforcement des capacités organisationnelles et techniques des femmes et des jeunes filles à travers la formation, l’organisation des campagnes de sensibilisation sur la question de la sécurité foncière des femmes, la sensibilisation des parents sur la nécessité de scolariser tous les enfants sans distinction de sexe, le plaidoyer pour intégrer les préoccupations des femmes dans les programmes et projets environnementaux, la contribution à favoriser l’accès et l’utilisation des NTIC par les femmes, etc.

Mme Fatoumata Diendéré qui croit au combat de la femme africaine a reconnu que « le décor qui vient d’être peint est celui de la femme burkinabè. Elle s’identifie dans ses traits aux réalités de la femme sub-saharienne de l’Afrique. Mais, rassurez-vous, fort heureusement, il y a cette Afrique qui gagne et la femme avec ».

Gabriel SAMA

Sidwaya

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