Le roi du "Djongo", Bil Aka Kora et son groupe au grand complet, le Djongo system se sont produits vendredi 27 mai 2005 au Centre culturel français Henri Matisse de Bobo-Dioulasso. C’était au cours d’une soirée exceptionnelle au cours de laquelle l’artiste a plongé pendant 1 h 30, le grand public dans l’extase.
Bil Aka Kora, auréolé de son Kundé d’or 2005, a fait un come back tonitruant le week-end dernier à Bobo-Dioulasso. L’artiste, comme on le sait, n’est pas à sa première sortie dans la ville de Sya, mais cette fois-ci, le contexte était particulier. Ils sont nombreux les mélomanes qui ont tenu en effet à revoir Bil Aka Kora après son succès fulgurant au Kundé d’or le consacrant nouveau roi de la musique burkinabè. En plus, l’artiste a, depuis des années, conquis le cœur des Bobolais. Autant d’arguments qui justifient la grande mobilisation des mélomanes au CCF.
Lors d’un passage à Ouagadougou, un grand promoteur d’artistes musiciens africains confiait à la presse que parmi les artistes burkinabè "Bil Aka Kora était le plus pressenti pour connaître un véritable succès international". Même si cela n’est pas aujourd’hui tout à fait confirmé, l’artiste vient de franchir un pas décisif par sa grande popularité et l’enracinement du Djongo.
A Bobo-Dioulasso, Bil Aka Kora a transporté le public dans un univers de rythmes, de sons et de pas endiablés du Djongo. Pendant une heure trente minutes, la communion était totale avec les fans. Un public envoûté qui reprenait en chœur les chansons ou qui rejoignait la scène pour danser à côté de son idole. En un mot le spectacle était beau. Du côté du CCF les petits plats ont été mis dans les grands pour assurer un concert féerique. En effet, l’artiste s’est produit avec son groupe au grand complet.
Il était accompagné par six musiciens et d’un danseur tous rompus à leur métier. La soirée a été agrémentée par une quinzaine de titres tirés du riche répertoire du groupe. Lentement mais sûrement le Djongo prend ses lettres de noblesse au Faso. Et il fallait être au CCF ce soir pour s’en convaincre. La preuve que les Burkinabè aiment leur musique mais exigent des œuvres de qualité !
Bil Aka Kora mérite bien son Kundé d’or 2005 et le public bobolais a su légitimer son sacre. C’est pourquoi d’ailleurs lorsque l’artiste a voulu tirer sa révérence à la fin du concert il était encore demandé sur scène.
Frédéric OUEDRAOGO
Sidwaya
