A la faveur du récent forum des leaders du Sanguié tenu les 4 et 5 août 2012 à Tenado et Kyon, le directeur provincial de l’Agriculture de la province, Clément Zagré, a accepté de nous situer sur le déroulement de la présente campagne agricole et la situation alimentaire dans la zone dont il a la charge.
Lefaso.net : Comment appréciez-vous le déroulement de la campagne agricole au niveau de la province du Sanguié ?
Clément Zagré : La campagne agricole depuis le début du mois de juillet se déroulement. Nous avons eu nos premières pluies vers la deuxième quinzaine du mois de mai. Les gens avaient entamé les semis mais par la suite il y a eu des poches de sécheresse c’est-à-dire juste des petites pluies qui n’ont pas permis la poursuite les semis. Mais, depuis début juillet, les pluies se sont normalisées. Elles sont régulières et assez bien reparties. Donc, actuellement, on peut dire que la campagne se déroule normalement.
Quel est le niveau des plants ?
La majorité des plants sont en début montaison. C’est au niveau des bas fonds que nous sommes en pleine montaison, notamment pour les céréales.
Y a-t-il des départements mieux lotis que d’autres à ce niveau ?
De façon générale, c’est les départements du sud de la province qui sont en avance, notamment la zone de Zawara qui a reçu des pluies un peu plus tôt et de façon plus ou moins régulière.
Par rapport à la campagne passée, êtes-vous en retard ?
Par rapport à la dernière campagne agricole, on n’est pas du tout en retard. Parce que l’année passée, nous avons obtenu les pluies régulière vers le 10 juillet. Alors que cette année, c’est précisément à partir du 4 juillet que nous avons commencé à recevoir les pluies utiles jusqu’à maintenant. En principe, si tout se déroule comme on le souhaite, il n’y aura pas de problème, la campagne se passera bien.
Mais, quelle est la situation de la province en matière alimentaire ?
Nous faisons partie des provinces dites équilibrées mais nous avons été pris en compte dans le plan opérationnel du gouvernement pour la sécurité alimentaire. Donc, il y a des vivres qui sont placés au niveau des communes pour la vente à prix social et mêmes des boutiques communales sont ouvertes et tout cela contribue plus ou moins à stabiliser les prix des denrées dans les communes.
Peut-on avoir une idée des prix des denrées sur marché ?
Par exemple, la boîte de yoroba du maïs s’acquiert autour de 600 -650 F. Et comme il faut 40 Yoroba pour avoir un sac de 100 kg, le prix pour le sac de 100 kg se négocie sur le marché autour de 24 000 F.
Mais, est-ce que les populations arrivent véritablement à acquérir ces produits ?
Sur le marché, les produits sont disponibles. Maintenant, compte tenu du fait que la dernière campagne agricole n’a pas été très bonne et que les gens n’ont pas pu avoir en numéraire ce qu’ils avaient l’habitude d’avoir, c’est assez difficile pour eux de pouvoir payer les produits, surtout que les prix sont légèrement en hausse.
Propos recueillis à Tenado Par Grégoire B. BAZIE
Lefaso.net
