Actualités :: Burkina : Les gouvernements locaux du Centre-est s’informent sur le (...)

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), de concert avec ses partenaires, organise les 4 et 5 avril 2024 à Tenkodogo, chef-lieu de la région du Centre-est, et pour le compte de ladite circonscription, une session de sensibilisation des gouvernements locaux (membres des conseils régionaux et communaux ). L’objectif est de renforcer les connaissance de ces acteurs sur les efforts d’adaptation au changement climatique et d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre.

Le changement climatique est l’un des grands défis qui se pose au monde, et auquel le Burkina n’échappe naturellement pas. La préoccupation est au centre de réflexions entre acteurs à divers échelons.

En effet, l’UICN a reçu un don du Fonds vert pour le climat à travers le projet de préparation intitulé “Renforcement des capacités techniques et opérationnelles de l’AND (Autorité nationale désignée) et son réseau, pour apporter un appui stratégique aux acteurs des activités du Fonds vert pour le climat au Burkina Faso”.

L’initiative vise, de façon globale, à renforcer les capacités et les compétences techniques et opérationnelles du secrétariat exécutif de l’AND au Burkina Faso et de son réseau, afin qu’ils puissent apporter un soutien efficace à l’élaboration et à la mise en œuvre des actions d’adaptation et d’atténuation au changement climatique.

La session se veut interactive, avec des communications suivies d’échanges.

C’est dans le cadre donc de la mise en œuvre dudit programme préparatoire, que l’UICN, en collaboration avec ses partenaires, organise treize sessions de sensibilisation dans les treize régions du pays sur les informations climatiques.

L’objectif global de cette session de Tenkodogo est, comme les autres, de renforcer les connaissances des acteurs de la région sur les efforts d’adaptation au changement climatique et d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre.

De façon spécifique, les initiateurs vont, au cours des deux jours de session, informer les acteurs de la région sur le changement climatique et les mécanismes politiques et institutionnels nationaux mis en place pour mobiliser les financements climatiques. Et ce, en vue de réduire également les écarts d’information entre les administrations centrales et locales ainsi qu’entre les scientifiques et les communautés locales. Cette activité permettra aussi d’informer ces acteurs régionaux et locaux sur les mécanismes et procédures du Fonds vert pour le climat et d’échanger sur le renforcement de la synergie acteurs locaux-acteurs centraux en vue de la mobilisation des ressources du Fonds vert pour le climat et des autres Fonds climat.

Les participants attentifs à la communication introductive de la session.

“Nous sommes tous conscients que ce défi dépasse les frontières géographiques et nécessite une action concertée à tous les niveaux de gouvernance. La région du Centre-est regorge d’énormes potentialités agricoles, touristiques, forestières, des ressources en eau et en infrastructures, dont le barrage de Bagré et la route nationale N°16. L’évolution du climat est telle que ces potenitalités et infrastructures sont menacées avec des conséquences graves que sont les inondations, les sécheresses, la baisse des rendements agricoles et des surfaces forestières, pour ne citer que celles-ci ”, a présenté le deuxième vice-président de la délégation spéciale régionale du Centre-est qui a présidé la cérémonie d’ouverture de la session. De son avis donc, ce programme préparatoire revêt une importance capitale pour la région et pour l’ensemble du Burkina.

L’autorité note également que la réponse à ce changement climatique nécessite des politiques, des stratégies, des plans d’action, des projets et des ressources aux niveaux régional et communal, à la hauteur des défis. “Ces instruments de lutte contre le changement climatique ont pour socle, des connaissances solides et profondes sur le phénomène, ses manifestations, ses impacts ainsi que les mécanismes locaux, nationaux et internationaux mis en place pour accroître la résilience des communautés et de leur écosystème contre les manifestations négatives des changements climatiques”, soutient le président de la cérémonie, Kalapé Soré, souhaitant donc que cette session accouche de solutions innovantes pour la région du Centre-est au profit des communautés.

Ici, le dispositif d’ouverture de la session, avec Kalapé Soré (au millieu), Nebyida Lamech Kaboré à sa droite et Bassourou Boyla à sa gauche.

Pour l’Autorité nationale désignée (AND) du Fonds vert pour le climat, Nebyida Lamech Kaboré, il est capital que ces acteurs (gouvernements locaux) soient informés et outillés, car étant au contact direct avec les populations, entité qui vit pleinement les effets du changement climatique. “Le changement climatique est certes global, mais son action est disparate ; les pays comme le Burkina ressentent plus les effets du changement climatique. Et au Burkina, en vérité, ce sont les populations au niveau des régions, en contact avec la terre, qui ressentent plus les effets du changement climatique. Donc, nous nous sommes dit, si capacités à renforcer il y a, il faut aller vers ces acteurs pertinents-là, que nous appelons les conseillers régionaux et les conseillers municipaux, qui sont au contact direct avec les populations à la base qui ressentent plus les effets néfastes du changement climatique. Il faut donc donner l’information au niveau régional, qu’il y a des financements quelque part, que nous appelons financement climatique, et leur montrer comment y accéder. Il faut aller avec un projet, donc on va leur montrer comment on formule le projet, et nous savons effectivement que la région du Centre-est a un potentiel pour justement formuler un projet”, justifie M. Kaboré, informant au passage que le Fonds vert pour le climat est le plus gros mécanisme au monde dédié au financement des pays en développement, comme le Burkina Faso, pour lutter contre le changement climatique.

Il se dit persuadé qu’au sortir de cette session, des idées de projet seront arrêtées pour permettre de poursuivre la suite du travail avec l’UICN, aux fins de formuler un bon projet de lutte contre le changement climatique au profit des populations de la région.

Le chargé de projet UICN Burkina, Bassourou Boyla, a, lui également, insisté sur les enjeux de l’initiative et exhorté à son appropriation pour le bonheur des communautés. Une attente qui implique l’existence d’informations climatiques fiables, disponibles et de compétences à tous les échelons de l’administration nationale.

O.L.O
Lefaso.net

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