Une vingtaine de personnes composées essentiellement de notables du village, de conseillers municipaux et de responsables du Conseil villageois de développement (CVD) se sont réunis le 24 avril 2012 autour du Chef de Tanlilli pour lancer un cri du cœur face à la mort des caïmans du barrage de Koagma.
Les caïmans du barrage du Koagma ne cessent de mourir. En ces jours, on en compte 19. Or, ces caïmans, selon le chef de Tanlilli, un des six quartiers qui constituent le village de Koagma, ont des liens séculiers forts avec leur famille. Ces animaux, pour eux, sont sacrés. Ils représentent des âmes si bien qu’ils constituent leur totem au même titre que le boa et l’iguane. Et d’ajouter qu’en dépit des rites coutumiers qui sont célébrés chaque année pour la protection de ces animaux et pour la quiétude du village, toutes les fois qu’un caïman meurt, il faut également des cérémonies particulières avant de le mettre sous terre.
Il a remercié tous ceux qui ont œuvré afin que leur voix soit entendue. Car deux citernes d’eau ont été déversées dans le barrage pour permettre aux caïmans de survivre. Pour Ousmane Samné, conseiller municipal et Seydou Patrice Doamba, président du CVD, le barrage de Koagma est d’une importance capitale pour le village car beaucoup de personnes exploitent ses alentours pour les cultures de contre-saison. Et si un aménagement conséquent du barrage était fait, cela pourrait non seulement servir de site touristique, mais aussi générer des emplois.
Pascal TIENDREBEOGO (Correspondant)
Le Pays
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