Depuis 1H du matin du lundi 5 février 2012, une nappe de poussière suffisamment épaisse a envahi le territoire burkinabè réduisant ainsi la visibilité. En effet, le ciel de Ouagadougou était recouvert d’un épais nuage de poussière, lourd à couper au couteau. En certains endroits la visibilité était sérieusement affectée par ce gros voile de poussière qui inquiète les Burkinabè parce que, la plupart du temps, ces genres de brume sont des convoyeuses de mille et un germes de maladies, en l’occurrence la méningite et des maladies respiratoires.
Pour le chargé des services météorologiques de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), Didier Hatto Ouédraogo, cette situation est un phénomène météorologique qui est fréquent en saison sèche. « Nous avons constaté ce matin que la zone de basse pression que nous avons surveillé depuis un certain temps et qui est localisée au Sud Algérie, Nord Burkina, pratiquement aux environs de Ménaka au Mali s’est creusée provoquant une augmentation de la vitesse du vent dans les environs.
Et comme c’est une zone de dune sable, le vent s’étant accéléré en surface soulève le sable et le transporte de km à km et c’est pour cela que depuis le Sud Algérie, la poussière a été soulevée et a envahie le Burkina depuis 1H du matin », a-t-il indiqué. Selon lui, ce nuage de poussière concerne l’ensemble du territoire burkinabè Une partie de la Côte d’Ivoire du Ghana, du Mali du Sénégal, de la Mauritanie et même de l’Océan atlantique. C’est ainsi que hier à 12H la visibilité était de 6000m pour Dori, 700m pour Fada N’gourma, 600m pour Ouahigouya, Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Boromo, Gaoua, 300m pour Dédougou et 200m pour Pô. Dans pareille situation le maître mot de l’avis de M.Ouédraogo est la protection et surtout des enfants.
Dans tous les cas ce manteau de nuage dont s’est recouvert le ciel burkinabè ce lundi 6 février, n’est guère rassurant. Certes, c’est un phénomène météorologique normal, mais il n’en demeure pas moins que c’est une source de menace pour la santé des populations. Alors chers burkinabè a vos masques !
Raphaël KAFANDO
