L’avenir de la « ceinture verte », cette bande végétale censée encerclée Ouagadougou est en discussions dans la capitale du 1er au 3 février 2012 par la mairie et ses partenaires dont la ville de Grenoble en France.
L’aménagement de la ceinture d’arbres autour de la capitale Burkinabè préoccupe la mairie de Ouagadougou et ses partenaires. En effet, avec la ville de Grenoble en France, elle a initié une rencontre internationale pour débattre de l’avenir de cette bande verte. Le thème retenu est « Partage d’expérience et réflexion sur la problématique de ceinture verte de Ouagadougou ». L’enjeu de la rencontre, selon le premier adjoint au maire de Ouagadougou, Jean Christophe Ilboudo, est d’aboutir à un projet concerté d’aménagement validé par la municipalité, l’Etat et les partenaires. L’objectif est de contribuer à l’élaboration d’un schéma autour de quatre axes : l’agriculture urbaine, l’habitat, l’hydraulique et le couvert végétal.
Les acteurs vont également échanger sur le statut juridique de la ceinture verte et rédiger un document- cadre.
Cette bande verte constitue un condensé de problèmes à résoudre par les acteurs communaux. Car aujourd’hui, plus de 200 mille personnes l’occupent avec des habitats spontanés appelés ‘’non lotis’. Ainsi, c’est un enjeu pour la ville de protéger son couvert végétal, mais aussi d’offrir des logements décents et un cadre de vie de qualité. Et pour cela, les acteurs se donnent trois jours de réflexion (du 1er au 3 février 2012) afin de parvenir à une vision commune sur l’entretien et le développement de cet espace communal. Selon le directeur général adjoint des services de la ville de Grenoble, François Peyronnet, sa ville coopère avec celle de Ouagadougou depuis une douzaine d’années dans plusieurs secteurs de développement. « Il nous semble extrêmement important dans un environnement de croissance démographique de savoir préserver des espaces comme la ceinture verte. C’est un projet de longue haleine mais il faut s’y mettre dès à présent », a justifié M Peyronnet.
Le projet "ceinture verte" a été initié par les villes de Ouagadougou et de Grenoble dans le cadre de leur programme de partenariat. Ensuite, les villes de Bordeaux et de Lyon ont adhéré à l’initiative.
Boureima SANGA, Fréderic Ouéhoura et Thitey TIETIEMBOU (stagiaire)
La ceinture verte qu’est-ce que c’est ?
En rappel, c’est en 1976, à la demande du gouvernement voltaïque d’antan, que la mission forestière allemande a commencé avec la mise en place d’une ceinture d’arbres autour de la capitale. De 1976 à 1986, le rythme annuel de plantation était d’environ 100 ha par an. Jusqu’au moment de l’inventaire, la ceinture verte a couvert une superficie de 1032 ha, soit 500 m de large. L’espace prévu à cet effet couvre une superficie de 2100ha.
Cette ceinture verte devrait remplir de multiples fonctions :
Protection de la ville pour diminuer l’influence du vent et de la poussière (harmattan) ;
Fonction urbaine en tant qu’espace de repos et de loisir qui limite une croissance désordonnée de la ville ;
Production de bois tout en garantissant un peuplement permanent ;
Fonction tapis végétal pour attaquer l’érosion éolienne et hydraulique, surtout vers les barrages, principaux réservoirs d’eau de la ville de Ouagadougou ;
Création d’emplois et de revenus d’une importance du point de vue socio-économique ;
Fonction d’approvisionnement et d’alimentation par la culture combinée agro-forestière.
B.S.
Sidwaya
