Actualités :: Nouveaux grades dans l’Armée : Silence, on contente

Le vocabulaire militaire vient de s’enrichir au Burkina. Si le grade de caporal-chef ne fait qu’un retour, ça ne semble pas être le cas de celui de colonel-major. Pour ce dernier grade, il y aura sûrement des petites difficultés verbales au début pour les moins gradés. Ils vont certainement hésiter entre ’’oui, mon colonel’’, ’’oui, mon major’’ ’’affirmatif, mon colonel-major’’. Mais on s’habitue à tout.

L’opinion nationale y va de ses commentaires, de ses supputations depuis que la nouvelle concernant ces nouveaux grades est tombée. Pour certains, très peu nombreux, Yéro Boly tient à marquer d’une pierre blanche le ministère de la Défense. Ainsi, ce civil se ferait une place et se forgerait une personnalité dans un milieu qui non seulement n’est pas le sien, mais qui en plus accepte difficilement les ’’étrangers’’. Qui dit grande muette dit méfiance, surtout dans le contexte burkinabè où les militaires ont été plusieurs fois aux commandes de l’État.

D’autres Burkinabè pensent que ce sont les embouteillages au niveau de certains grades qui ont motivé la décision. Il faut effectivement reconnaître que nous vivons aujourd’hui l’époque des colonels. Des colonels, nous en avons. Leur nombre a bondi à tel point que si l’armée continue à s’intellectualiser, personne ne fera ’’garde-à-vous’’ à personne. Mais le foisonnement des colonels explique-t-il ou suffit-il à expliquer la création de deux grades intermédiaires ? Il y a place au doute, quand on jette un coup d’il en arrière pour revoir les secousses qui ont traversé l’Armée.

On s’arrêtera surtout sur le mécontentement très perceptible né de la correction de l’âge de la retraite. Les militaires estiment que, sur la question, il y a eu deux poids deux mesures. Pour eux, on a divisé le bonus de cinq ans par cinq. Dans les garnisons, ça sentait le roussi. Certains n’hésitaient pas à dire ouvertement qu’ils étaient victimes d’une injustice que l’histoire du Burkina allait garder dans les annales.

Or, des mécontentements naissent les foyers de tension qui engendrent les coups de force. Les autorités se sont donc dit qu’il ne fallait pas jouer avec le feu. Tout bon gouvernement en Afrique sait qu’il ne faut pas prendre de risques avec les bidasses.

Cette explication collée à la précédente est bien séduisante. Et dans cette affaire, si les ardeurs se calment, ce sera Yéro Boly qui ramassera les dividendes politiques et, par ricochet, le chef de l’État.

M. J. Mimtiiri

Journal du jeudi

Présidentielle 2005 : Salvador roule pour Blaise
Congrès de l’L’ADF/RDA : « Justement, nous voulons que ça (...)
Présidentielle de 2005 : « La résistance civile » contre (...)
ADF-RDA : des concertations avec les partis politiques (...)
Des électeurs aux députés démissionnaires du PAREN : (...)
Démocratie au Burkina : Echanges entre le CERPRADE et (...)
Laurent Bado, Blaise et l’opposition
Dérives morales au Burkina : Les « avertissements » du (...)
Le Burkina des rapports et le Burkina vrai
Enquête parlementaire sur les produits de grande (...)
Groupe parlementaire « Justice et démocratie » : “Nous (...)
M. Yacouba Touré, président du PEDB : "Nous sommes (...)
Congrès du CDP : On ne change pas un candidat qui (...)
Investiture de Blaise Compaoré par le CDP : Questions et (...)
Démission des députés du PAREN : Perte de vitesse du Pr. (...)
Débat préélectoral : Louis Nama, prophète du catholicisme (...)
Présidentielle 2005 : Le Chat noir porte le dossard (...)
Situation en Côte d’Ivoire : Salif et le "chargé de (...)
Présidentielle de 2005 : Emile Paré candidat
Présidentielle 2005 : "Le chat noir du Nayala" dans la (...)
UNDD : de la candidature de Blaise Compaoré

Pages : 0 | ... | 10983 | 11004 | 11025 | 11046 | 11067 | 11088 | 11109 | 11130 | 11151 | ... | 12495


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés