Un patron qui regarde un film pornographique dans son bureau et … met le volume à fond en présence de sa secrétaire ! Un "boss" qui balade ses mains sur le postérieur de son assistante au lieu de signer les papiers qu’elle lui tend. Des chefs de service qui murmurent des paroles obscènes, au lieu de donner des directives à celles qui sont employées pour écrire leurs notes de service. Et le comble, des présidents- directeurs généraux qui profèrent des menaces contre leur secrétaire pour l’obliger à jouer à saute-mouton sur le canapé qui est censé recevoir des invités. La liste est longue et pleine de faits de harcèlement qui font rage dans nos services, publics comme privés. Vraiment, c’est grave !
Et je suis d’autant plus attristé que même des femmes mariées en sont victimes. Certes, je ne saurais taire le fait que certaines bonnes dames et demoiselles, avec les tenues vestimentaires diaboliquement indécentes dont elles s’affublent, ne récoltent que ce qu’elles ont semé ! Ni le fait que certaines "patronnes" mettent le grappin sur leurs employés. Je ne saurais non plus taire le cas de ces secrétaires qui jouent de leurs charmes pour séduire leurs chefs. Mais je maintiens qu’un patron doit rester un patron. Et comme tel, il doit savoir faire preuve d’une grande maîtrise de soi. Et si malgré tout, il estime que la ligne vestimentaire de sa secrétaire risque de déchaîner ses pulsions, il peut intimer l’ordre à celle-ci de faire attention à ses tenues.
Mais, je crois que je prêche pour les patrons intègres et de bonne foi. Il existe malheureusement une autre race de chefs, très pervers et, à la limite, obsédés ! On a l’impression qu’ils ne sont à leur poste que pour trousser leur secrétaire ! Il y a d’abord ceux qui, comme condition d’embauche, exigent des candidates à l’emploi de secrétaire, un droit de cuissage. Ensuite, il y a ces patrons qui changent de secrétaires comme les innombrables cravates qu’ils ont empilées dans leur garde-robe ! J’en connais, des patrons, qui ne font pas plus d’une année avec une même secrétaire !
Enfin, il y a ceux-là qui, s’amusant à toujours coucher avec leurs collaboratrices, sont prêts à brandir un bazooka contre celles qui refusent leurs avances ! Pourtant, s’envoyer en l’air ou essayer de le faire avec sa secrétaire peut avoir de regrettables conséquences. D’abord, le respect qui existe entre l’employée et son supérieur en prend un coup. Ce qui conduit à la seconde conséquence, qui peut être la détérioration du climat de travail. Et si la secrétaire est mariée, la situation sera encore plus dramatique si l’époux découvre qu’il est cocu.
Heureusement, il ya des femmes qui refusent catégoriquement les avances de leur "boss". Même si elles doivent payer le prix de ce refus : la démission ou le renvoi. Ces pauvres dames se retrouvent alors à la rue, dans un Burkina où obtenir un emploi est aussi difficile que voir la face cachée de la lune ! Ce qui est peut-être moins grave comparé aux conséquences d’un viol.
Je dois donc rendre hommage à ces femmes qui tiennent à leur intégrité, se sacrifient et refusent d’abdiquer aux chantages et menaces de ces délinquants sexuels. Je compatis par ailleurs aux souffrances et peines qu’elles endurent en silence dans ces bureaux feutrés. Quant à ces patrons qui ne peuvent pas résister à l’envie de descendre la fermeture Eclair de leur pantalon dès qu’ils voient la jupe de leur secrétaire, je propose qu’on leur affecte des hommes ! Oui, des hommes secrétaires !
Le Fou
Le Pays
