Actualités :: Catastrophes naturelles : A quelle sauce l’humanité sera-t-elle bientôt (...)

Les choses deviennent chaque jour plus patentes : des évènements depuis quelque temps indiquent clairement pour le genre humain sinon pour l’univers terrestre, des lendemains qui ne chantent pas. Il ne se passe plus de jours sans qu’on entende parler d’inondations, de feux de brousse dévastateurs, de tremblements de terre, de volcans destructeurs, de typhons aux conséquences de plus en plus imprévisibles. Le cas de Haïti est là pour confirmer jusqu’à quel point la chose peut prendre des proportions inquiétantes ! Ce pays en effet a vécu des évènements si dramatiques, qu’il s’est retrouvé plongé du jour au lendemain au temps des troglodytes ! En janvier 2010, un séisme d’une très forte amplitude a détruit littéralement le pays en l’espace de quelques jours.

Les images du drame qui nous sont parvenues, aucun être normal ne peut encore les soutenir du regard, sans éprouver cette envie de se demander : où sommes-nous ? Si le problème pouvait être isolé ou se limiter à des pays à faible revenu, on pouvait encore se donner de la contenance. Mais aux Etats-Unis, le plus puissant pays du monde, l’ouragan Katrina a ramené l’Etat de Louisiane au Moyen-âge en 2005 ! Cet ouragan, décelé par les radars des jours à l’avance, a causé des dégâts si importants que les habitants qui ont survécu à la catastrophe ont gardé jusqu’à ce jour des scènes indélébiles d’horreur dans l’esprit. Et le président Bush ne pouvait que survoler les eaux dans son hélicoptère présidentiel sans rien pouvoir faire de mieux. L’armée la plus puissante du monde (les fameux GI’s) était elle-même restée impuissante ! La nature a débité sa litanie jusqu’à ce qu’elle s’arrête d’elle-même.

L’impression très nette qui se dégage de tout cela est que tout compte fait, malgré notre soi-disant civilisation avancée, nous sommes peu de choses lorsque la nature se déchaîne ! Nos machines les plus sophistiquées sont de peu de secours devant la moindre fâcherie des forces de la nature. Le drame est que depuis un certain temps, ces forces nous causent de plus en plus fréquemment des catastrophes partout dans le monde. En Inde, au Japon, en Chine, aux Etats-Unis, en Europe, en Russie, sans parler de l’Afrique et de l’Amérique du sud. Aucun coin de notre terre n’est épargné !
Et l’on s’égare en conjectures. Pour les uns, l’homme moderne est l’auteur indéniable de ces catastrophes en ce sens qu’il détruit des éléments indispensables à notre sécurité comme la couche d’ozone.

C’est vrai que notre civilisation est probablement celle qui ait été aussi nocive pour l’environnement. Le nier serait faire preuve d’imbécilité suicidaire. Et il faut que les ténors de cette civilisation ou ceux qui en profitent et qui pour cela sont prêts à tout pour justifier leurs sottises se rendent compte qu’ils sont pires que la bête la plus obtuse !
L’arbre ne doit cependant pas cacher la forêt. Aujourd’hui, les vrais scientifiques savent que la terre, qui l’a déjà fait à plusieurs reprises, s’apprête encore à changer de pôles. Or ces changements ne se passent jamais sans perturbation importante de la vie terrestre.

Certains savants se demandent même si ces changements ne sont pas à la base de certaines disparitions d’espèces animales et/ou végétales ! Dans de telles conditions, il est difficile de savoir exactement la part de la nature et celle de l’homme, même si aucune excuse ne saurait tenir devant les gaspillages évidents de la civilisation d’aujourd’hui.

Enfin, il ne faut pas non plus oublier certaines traditions et cosmogonies comme la cosmogonie bambara qui expliquent des choses aujourd’hui encore mal maîtrisées. Ainsi par exemple, cette cosmogonie assure que l’humanité a déjà été détruite à plusieurs reprises par l’un ou l’autre des quatre éléments (ciel, terre, air, eau). Elle soutient également qu’une prochaine et dernière destruction doit encore intervenir ! Ce qui semble d’ailleurs constant dans la quasi-totalité des cosmogonies des grands peuples, c’est la permanence de la notion de fin attachée à toute existence terrestre ! Comment comprendre ces choses ? Les Egyptiens de la Vallée du Nil avaient cette sagesse lumineuse : " Il faut toujours chercher dans la même matière, les moyens de faire et de défaire une chose. C’est pourquoi nous lions le bois avec le bois, jamais avec le fer. " ! Comprenne qui pourra !

Schwaller de Lubicz : Her-bak disciple. Flammarion Paris. 1956

Par Bétéo D. Nébié (neb_beteo@yahoo.fr)

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