La salle de conférences de la Maison de la femme de Ouagadougou abrite, du 9 au 11 novembre 2009, un atelier national d’information, de sensibilisation et d’éducation du public sur le mercure.
La problématique du mercure préoccupe le ministère de l’Environnement et du Cadre de vie (MECV). A cet effet, un atelier regroupe du 9 au 11 novembre 2009 à Ouagadougou, des professionnels issus de milieux divers. Il s’agit d’un atelier national d’information, de sensibilisation et d’éducation du public sur le mercure. L’objectif est de susciter l’implication des acteurs dans la gestion idoine de cette substance. Durant trois jours, les participants(une soixantaine) vont être informés et sensibilisés sur les inconvénients du mercure sur la santé humaine, animale, et de l’environnement. Toute chose visant à lutter contre l’utilisation anarchique du mercure et à engager l’éducation du public en matière de gestion de la substance.
De l’avis de la secrétaire générale du ministère de l’Environnement et du Cadre de vie, Christine Mama Liehoun, représentant le ministre Salifou Sawadogo, la pollution due au mercure a de graves répercussions sur la santé humaine et l’environnement. "La preuve scientifique a été clairement établie que le mercure a des effets néfastes,neurologiques, rénaux, cardio-vasculaires, gastro-intestinaux", a-t-elle mentionné. Et d’ajouter que le mercure a également des effets cancérigènes, s’attaque au système immunitaire et agit sur l’appareil reproducteur. En guise d’illustration, la secrétaire générale a évoqué la terrible maladie de Minamata au Japon dans les années 1960 et 1970 qui a fait de nombreuses victimes suite à une grave pollution des eaux par le méthylmercure.
Mme Liehoun a souligné que le mercure est fortement utilisé dans des conditions non sécuritaires sur les sites d’orpaillage et rejeté dans l’environnement. Toute chose qui favorise la contamination des ressources en eau et de la faune aquatique. Il ressort que la substance se retrouve également dans les instruments médicaux ( thermomètres, tensiomètres…), les amalgames dentaires, les peintures, les piles et batteries, les lampes fluorescentes, les vaccins, les cosmétiques, certains savons, les explosifs, etc.
A entendre l’expert national en charge du dossier mercure, Désiré Ouédraogo, l’atelier participe aux efforts menés au ministère de l’Environnement et du Cadre de vie en vue d’outiller toutes les parties prenantes contre l’utilisation du mercure qui s’avère très pernicieuse. Selon, M. Ouédrogo, l’être humain est beaucoup exposé aux effets néfastes de la substance. C’est à juste titre qu’il salue la tenue de l’atelier qui, de son point de vue, est bénéfique à divers égards. Plusieurs thèmes sont abordés durant l’atelier. Il s’agit entre autres des effets du mercure sur l’environnement et la santé, les directives techniques pour le développement de plans d’actions de gestion du mercure, la présentation des résultats de l’inventaire du mercure au Burkina Faso.
A la cérémonie d’ouverture, une mention spéciale a été faite à l’Agence américaine de protection de l’environnement, au Royaume de Norvège et au Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) pour "les efforts inlassables déployés pour accompagner le processus".
Alban KINI (albankin@yahoo.fr)
Sidwaya
