Actualités :: Conflits agriculteurs-éleveurs : Quelles solutions pertinentes (...)

Après avoir fait le constat que les mesures jusque-là prises ont été inopérantes dans la résolution des conflits agriculteurs-éleveurs, le député Mahama Sawadogo, dans cette analyse, invite à passer de la logique d’inventaire des problèmes à celle de proposition de solutions.

"Les récents événements survenus au Zoundwéogo posent avec acuité la recherche de solutions pertinentes aux conflits récurrents (dans l’espace et le temps) entre éleveurs et agriculteurs. Ces événements constituent une illustrante démonstration que les solutions mises en œuvre depuis l’intervention des pouvoirs publics dans le secteur du « développement rural » sont certes nécessaires mais pas suffisantes pour juguler lesdits conflits. Il s’agit principalement de la délimitation de zones destinées respectivement à l’exploitation agricole et au pâturage des animaux, et l’application de la loi relative à la réorganisation agraire et foncière, et cela dans un contexte d’agriculture extensive et d’élevage transhumant.

Alors, pourquoi ces solutions sont-elles insuffisantes ?

Tout simplement parce qu’elles ont été essentiellement conçues pour le court et le moyen terme, donc n’ont pas intégré suffisamment la dimension du long terme. Il s’impose en conséquence que les solutions ultérieures doivent être pensées en tenant compte des caractéristiques de ce long terme, à savoir la croissance démographique qui déséquilibre nécessairement l’offre et la demande de terres pour les exploitations agricoles et pastorales.

Cette remarque nous invite tous (décideurs, intellectuels, agriculteurs, éleveurs, bailleurs de fonds du « développement rural ») à nous investir sans délai dans la recherche de solutions adaptées (au présent et au futur) aux conflits entre agriculteurs et éleveurs. Les événements de Manga commandent de passer urgemment de la logique d’inventaire des problèmes et des responsabilités (sans pour autant les négliger) à celle de proposition de solutions.

Ils nous invitent également à passer de la logique des procès d’intentions à celle de la pacification des rapports entre communautés. Telle ne semble pas être l’attitude des pêcheurs en eau trouble de tous poils qui trouvent là, une occasion de disserter sur les problèmes plutôt que sur leurs solutions. Cette attitude est manifestement d’arrière- garde, donc nécessairement de nature à mettre l’huile sur le feu.

Vive la paix et la concorde entre toutes les nationalités du Burkina Faso qui construisent patiemment mais sûrement la nation de demain !

Echec aux intellectuels qui tentent d’assimiler les conflits agriculteurs-éleveurs à ceux entre communautés ethniques, et cela pour de sinistres desseins politiques !"

Mahama Sawadogo

Député

Le Pays

Nouvel articleSyndicat national des agents des impôts et (...)
Cour pénale internationale : Intégrer le statut de Rome (...)
Lutte contre le SIDA : Un nouvel élan pour 2004
Valorisation de l’expertise nationale : Une stratégie (...)
Diversité biologique :Un centre d’échange d’informations (...)
M. Abel Dabakuyo, directeur du FIFPR :Le processus de (...)
ONEA/Commune de Ouagadougou : pour une réglementation de (...)
Conférence annuelle des inspecteurs de l’enseignement (...)
Les faits divers de Sacré : Nez percé contre tête (...)
Les droits humains au Burkina vus par le MBDHP:L’esprit (...)
Cour pénale internationale : Des experts de la (...)
Éducation de qualité pour tous : Le crédo du SNEA-B
Accords de financement : La Suisse et la Libye (...)
Mutuelles de santé : Solidarité socialiste capitalise les (...)
Premières rencontres de biologie spécialisée : Un cadre de (...)
Santé : Pour une transparence dans la gestion financière (...)
Politique éducative et politique linguistique en Afrique (...)
Condom féminin : Une option judicieuse de protection
Fonctionnement des CHR : Un seul cardiologue pour neuf (...)
Droits humains : Pour l’abolition et la prévention de la (...)
Incivisme : il faut arrêter la gangrène

Pages : 0 | ... | 36498 | 36519 | 36540 | 36561 | 36582 | 36603 | 36624 | 36645 | 36666 | ... | 36708


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés