Actualités :: Phénomènes naturels : Le fatalisme des Burkinabè

Les catastrophes naturelles continuent de s’abattre sur des Burkinabè. Il faut même croire que cette série d’inondations et d’épidémies est entrée dans nos habitudes, mais de la plus mauvaise des manières.
On constate, en effet, que le Faso est fataliste sur tout ce qui le touche.

De la sécheresse d’avril aux inondations d’août, il n’y a que solution précaire. Les populations et même les autorités se résignent sans cesse. Les premières imputant tout à Allah et les secondes à l’éternelle question du manque de moyens.

Et dire qu’il existe un ministère en charge de la Solidarité nationale...
Le pays n’a jamais pu entreprendre une action contre les phénomènes naturels qui endeuillent annuellement ses habitants. La situation géographique exposant le Burkina à certains actions cycliques, on est en droit d’attendre des responsables qu’ils fassent preuve de... responsabilité pour prendre à bras le corps la recherche de solution.

Or, visiblement, on semble ignorer l’adage qui dit : « Aide toi et le ciel t’aidera ». Cela est surtout vrai en ce mois d’août où les inondations se succèdent à travers le pays.
Malgré parfois la vive douleur physique et surtout morale des sinistrés, le gouvernement et ses représentants locaux se contentent de promesses. En dehors de quelques graines de céréales jetées çà et là, il n’y a rien de perceptible qui puisse laisser penser à l’existence d’un véritable plan de soutien aux victimes.

Même le communiqué diffusé en fin de semaine dernière sur la décision du gouvernement de s’attaquer de front aux difficultés de ce mois d’août reste encore du domaine des bonnes intentions puisque l’équipe Testicus Zongo en est encore à ‘’donner des instructions fermes ‘’ pour que des solutions idoines soient trouvées. Dans un Faso où les lenteurs administratives sont légendaires, ce n’est certainement pas demain la veille que les solutions attendues viendront soulager ces populations en détresse.
Cependant, ce ne sont pas seulement les autorités qui sont coupables de laxisme et de fatalisme. Les habitants eux-mêmes sont tout aussi résignés.

Dans la quasi-totalité des localités qui ont eu les pieds dans l’eau, les populations se sont mollement mobilisées pour se sortir de la situation. Elles sont restées dans un certain immobilisme, attendant que les soutiens leur tombent du ciel. On compte beaucoup plus sur l’aide internationale que sur la capacité locale à trouver ne serait ce qu’un début de solution. On en arrive à se demander si le pays des Hommes intègres a une quelconque capacité à gérer ses catastrophes.

Quand survient, par exemple, une inondation, on chante à longueur de journée que la localité n’était pas ‘’préparée à recevoir une aussi grande quantité d’eau’’. Paradoxalement, en ‘’temps ordinaire’’, on se plaint également du manque d’eau qui compromet la réalisation de certaines actions. Et effectivement la famine et les épidémies s’installent assez fréquemment au Burkina quand le ciel se fait avare en pluie.

Les autorités doivent être conséquentes pour savoir qu’elles ne peuvent pas être incapables de gérer les effets liés aux fortes pluies et en même temps rester impuissantes face aux phénomènes de la sécheresse. En tout cas, il est difficile de comprendre la logique qui guide les Burkinabè. On peut affirmer, sans risque d’être démenti par la réalité, que les Burkinabè refusent tout simplement de s’assumer.

Adam Igor

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