Actualités :: Insécurité au Burkina Faso : Les dispositions nouvelles du ministre (...)

Le ministre de la Sécurité, M. Djibrill Yipéné Bassolé était à l’hémicycle le 19 mars 2004. La cause : répondre à une question orale relative à l’insécurité au Burkina Faso posée par le député Fatoumata Diendéré. Le ministre a dans ses réponses annoncé plusieurs mesures visant à assurer la sécurité de tout citoyen burkinabè. Parmi elles figurent le recrutement massif d’agents de sécurité, l’équipement conséquent et la création des polices de proximité dans toutes les contrées du pays.

Le premier aspect de la question orale adressée au ministre Djibrill Bassolé de la Sécurité a porté sur les circonstances dans lesquelles les évènements du 18 février dernier qui ont occasionné la mort des trois policiers : le commissaire Dramane Coulibaly, l’assistant de police Issa Ouédraogo et l’agent de police Cyprien T. Ouédraogo, se sont déroulés. Le député Fatoumata Diendéré, auteur de la question, a voulu également avoir des éclairages sur les dispositions prises pour améliorer les opérations de sécurisation menées par la police. La question de la police de proximité était aussi une préoccupation du député.

En réponse à la première partie de la question, le ministre de la Sécurité a expliqué que le commissaire Dramane Coulibaly et ses hommes ont été alertés le 18 février vers 14 heures par un coup de fil de l’attaque de bandits dans le village de Zaogo province du Kourittenga. C’est en se déportant sur les lieux que les trois policiers ont été accueillis par le feu des bandits. "Il s’est agi de deux bandits même s’ils travaillent en réseau avec d’autres bandes armées", a indiqué Djibrill Bassolé. Les bandits, grâce à la puissance de leurs armes, ont réussi à tuer sur le champ, deux policiers, un civil témoin des évènements et blessé le commissaire Coulibaly et une femme avant de prendre la poudre d’escampette avec l’armement de la police. Sur les lieux, 38 douilles de kalachnikov ont été ramassées. Les recherches immédiatement lancées ont permis d’arrêter une semaine plus tard en territoire ghanéen le sieur Yemdaogo Pitroipa suspect numéro 1, selon les témoignages. Lors d’une opération d’arrestation du deuxième suspect du nom de Issa dit Baloum-Naaba à Mani, celui-ci trouvera la mort. Le ministre a par ailleurs souligné que les enquêtes se poursuivaient afin de démanteler tous les points d’appui dont disposent les bandits.

Le 5e vice-président de l’Assemblée nationale, M. Soumane Touré, à qui revenait le perchoir en cette séance du 19 mars, a interrompu le ministre pour faire observer une minute de silence à la mémoire des victimes des évènements du 18 février.

Les nouvelles mesures

Quelles dispositions sont prises pour améliorer les opérations de sécurisation menées par la police ?

M. Djibrill Bassolé a, avant d’annoncer les dispositions, relevé les difficultés majeures de la police qui sont entre autres l’insuffisance des effectifs, le manque de moyen de protection et enfin l’armement même des forces de sécurité.

Pour y remédier, il a annoncé la révision à la hausse des effectifs des forces de sécurité, le renforcement des méthodes de prévention qui impliquent une présence dissuasive des éléments de sécurité dans les contrées du pays. Il a aussi mentionné l’amélioration des traitements des forces de sécurité, la mise en œuvre de la police de proximité chargée de travailler avec des comités locaux de sécurité publique.

"Nous avons affaire à une insécurité extrêmement violente et nous n’avons aucune chance d’avoir une quiétude s’il n’y a pas une présence partout et en tout temps des forces de sécurité", professe le ministre Djibrill Bassolé. Par ailleurs, il a pris l’engagement solennel d’aller en guerre contre l’insécurité. Les armes de l’Etat emportées par la bande de Pitroipa ont-elles été récupérées ? N’y a-t-il pas lieu de s’inspirer de l’expérience d’autres pays notamment du Ghana pour mieux sécuriser le Burkina Faso ?

Existait-il des soupçons sur la bande de Pitroipa ? Pourquoi des dispositions n’avaient pas été prises bien avant ? N’est-il pas nécessaire de procéder à une discrimination positive en déployant massivement les agents de sécurité dans les zones dites de hauts risques (Est, Centre-Est et le Nord) ? Autant de préoccupations que la représentation nationale a formulées à l’endroit du premier responsable de département de la Sécurité au Burkina Faso.

Façon de voir du ministre Bassolé

S’adressant à une représentation nationale presque vide de ses membres, le ministre en charge de la Sécurité a réaffirmé sa volonté de mener une lutte farouche contre le banditisme au Burkina. Cependant, il estime qu’il faut beaucoup de patience ; sinon la moitié du budget de l’Etat irait dans le département de la Sécurité. Le ministre Bassolé tout en félicitant les forces de sécurité ghanéennes et burkinabè a expliqué que des opérations conjointes avec les pays voisins seront organisées afin de traquer les bandits dans leurs retranchements. "Les bandits seront contraints à abandonner leurs activités ou ils seront neutralisés", a martelé Djibrill Bassolé.

En ce qui concerne les zones de l’Est, du Centre-Est et du Nord dites d’insécurité, il a justifié cet état de fait par l’intense activité économique qui s’y mène. Pour vaincre l’insécurité dans ces zones il faut, selon lui, des moyens aériens, des troupes au sol et surtout des renseignements ; d’où son appel à la population pour une collaboration réelle dans cette lutte. Pour ce qui est de la bande de Pitroipa Yemdaogo, le ministre a révélé qu’elle était fichée au niveau de la police. Mais étant dans un Etat de droit, il n’était pas possible d’intenter une action judiciaire avant que la bande ne commette une infraction. Les évènements de Zaogo ont, grâce à des témoignages, favorisé l’arrestation du sieur Pitroipa. Répondant à la question ayant trait à la récupération des armes de l’Etat, le ministre a fait savoir qu’elles ont été localisées et qu’elles pourront être récupérées bientôt. Djibrill Bassolé qui avait à ses côtés son secrétaire général, le chef d’Etat-major général de la gendarmerie et le directeur général de la Police nationale a renouvelé son intention de doter un pistolet à chaque agent tout en précisant que des mesures de radiation seront prévues pour décourager les agents indélicats.

Enok KINDO
Sidwaya

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