Actualités :: Dédougou : Des enfants s’expriment sur le changement climatique, cette autre (...)

Promouvoir la résilience des enfants par la protection de leurs droits face au phénomène du changement climatique, telle a été la finalité de la soirée d’échanges et de sensibilisation de jeunes scolaires de la cité du Bankuy le mercredi 20 décembre 2023 au lycée Moundasso de Dédougou. L’activité a vu le jour grâce à Save the children dans le cadre de la mise en œuvre de son projet « Sini-Gnèsigui », en langue nationale Dioula qui signifie ‘’pour un lendemain meilleur’’.

Save the children, en collaboration avec Voix de femmes et SOS jeunesse et défis, a réalisé une soirée de sensibilisation sur les problématiques du droit de l’enfant et du changement climatique au profit de jeunes scolaires de la ville de Dédougou. Pour les organisateurs, l’activité est une consultation qui se propose de donner la parole aux enfants et aux jeunes afin qu’ils s’expriment librement sur les répercussions de la crise climatique sur leurs droits.

Les élèves en groupes de travail pour proposer des solutions

Ainsi, les échanges ont permis aux scolaires venus de différents établissements de la ville d’approfondir leur compréhension sur le concept de changement climatique. Une présentation sur le phénomène, par un expert du ministère en charge de l’environnement, est venue en appui pour éclairer davantage les invités de la soirée sur l’effectivité de la détérioration des droits de l’enfant liée au changement climatique. La rencontre d’échanges et de partage d’expériences a débouché sur des propositions de solutions par les jeunes eux-mêmes visant à réduire les inconvénients des perturbations climatiques sur leurs conditions d’existence.

Les idées fournies par les enfants ont donné à l’activité son sens et contribueront à déterminer la suite, a dit le coordonnateur du projet « Sini-Gnèsigui », Yanick Dabiré. « A travers les idées proposées par ces jeunes, nous allons voir quelles actions on peut mener avec eux pour leur permettre d’être résilients ou d’atténuer les chocs engendrés par les changements climatiques sur les différents droits de l’enfant », a-t-il précisé. Reprenant les propositions faites par les jeunes scolaires, M. Dabiré a affirmé que les perturbations climatiques ont un impact sur les droits à la santé, à une alimentation saine, à l’éducation, à la sécurité et sur bien d’autres droits des enfants.

Yanick Dabiré, coordonnateur de « Sini-Gnèsigui »

Selon l’expert du ministère en charge de l’environnement, par ailleurs présentateur de la communication, les changements climatiques peuvent avoir un effet nocif sur l’avenir des enfants. « S’il y a des inondations ou des sècheresses qui entraînent des famines, ce n’est pas évident que certains parents puissent scolariser leurs enfants. Il peut y avoir même des mariages forcés car les gens peuvent être contraints de donner leurs filles en mariage pour se débarrasser du fardeau. Les enfants peuvent aussi se retrouver facilement dans la délinquance et la consommation de produits dangereux pour leur santé », a expliqué Brahma Ouattara, inspecteur des eaux et forêts et ingénieur de conception de développement rural.

L’environnementaliste Brahma Ouattara a éclairé la lanterne des jeunes

L’étroitesse du lien entre les changements climatiques et les droits de l’enfant est désormais un secret de polichinelle pour ces jeunes. Soumis à des travaux de réflexion en groupe, les scolaires ont esquissé des pistes de solutions pour leur acclimatation et la réduction des chocs du phénomène. On peut retenir de ces propositions, la plantation d’arbres, l’assainissement du cadre de vie et le comportement écocitoyen comme l’a suggéré le porte-parole des jeunes scolaires Olivier Coulibaly.

Olivier Coulibaly, porte-parole des jeunes.

Le projet « Sini-Gnèsigui » bénéficie d’une enveloppe financière d’environ 1 milliard 40 millions de FCFA soutenue par le ministère des Affaires étrangères du Danemark, Danida. Dans la région de la Boucle du Mouhoun, il intervient, depuis 2022, dans les localités de Boromo, Dédougou, Nouna et Tougan et ce, jusqu’en 2025 dans le volet protection et les questions relatives au changement climatique.

Yacouba SAMA
Lefaso.net

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