Actualités :: Burkina : ”Le drame de ce pays, c’est que personne ne se sent redevable à (...)

A côté de ces manifestants à coups de slogans et de sifflets, il y a cette catégorie de participants qui, par petits groupes et sous des tentes dressées ou autres bistrots environnants, analysent la situation, parfois dans une ambiance houleuse.

"Le drame de ce pays, c’est que personne ne se sent redevable à lui. On a récolté les impôts des pauvres citoyens pour envoyer des gens à l’extérieur. Ils sont allés étudier, ils ont eu des diplômes, ils sont revenus et n’ont pas trouvé mieux que de piller le pays", peut-on capter de ces échanges entre des responsables d’organisations de la société civile retranchés hors du périmètre de la Place de la nation.

"Seule la révolution peut construire un pays", convainc l’un d’entre eux, pour qui, la démocratie n’a aucun sens pour un pays comme le Burkina. "Quand on parle de démocratie, de libertés, comment nous les définissons ? Je constate simplement que nous avons même du mal à leur trouver des définitions", s’emporte -t-il.
Ce dernier est soutenu par un membre du groupe, qui se veut plus précis. "Oui, ce qu’on doit faire, c’est promouvoir la démocratie économique, celle politique va venir après. (...). La pauvreté dans ce pays est devenue congénitale ; tu mets ton enfant au monde, tu es sûr qu’il va finir aussi pauvre", argue-t-il.

"Un chef de famille qui sort et qui se demande comment nourrir sa famille a perdu sa dignité. Avec ça, on ne peut pas parler de démocratie. Tous les pays qui se développés ont commencé par nourrir leur peuple. Le gros défi de ce pays, c’est développer l’agriculture pour permettre aux gens de manger à leur faim. Il faut développer l’agriculture partout, même dans les maisons. Mais vous (dirigeants : ndlr) n’avez même pas fait ce préalable et vous voulez parler d’industrialisation, de développement. Si les gens ont faim, l’insécurité ne peut jamais finir. Moi je sors, je ne sais pas comment nourrir ma famille le soir, quelqu’un me propose l’argent, que voulez-vous ? Il faut qu’on soit réalistes. (...). L’autre défi, à mon avis, c’est de définir clairement ce que nous voulons avec chaque partenaire et faire les choses en tenant compte de nos réalités", convainc cet autre interlocuteur du groupe.

O.L
Lefaso.net

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