Ouagadougou accueille, les 4 et 5 avril 2023, un atelier d’information et de présentation des résultats des connaissances des ressources en eau au Burkina Faso. La cérémonie d’ouverture de cet atelier a été présidée par le secrétaire général du ministère en charge de l’eau, Boureima Koanda, ce mardi 4 avril.
Le PAEA ( programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement), il faut le rappeler, est l’un des dispositifs mis en place par l’Etat burkinabè, en collaboration avec la banque mondiale depuis 2018 pour apporter une réponse adéquate à la problématique de la connaissance des ressources en eau du Burkina.
Subdivisé en quatre domaines de résultats, ce programme vise, notamment l’amélioration de l’accès à l’eau potable, l’accès à l’assainissement des eaux usées et excrétas, l’accès à des informations fiables sur les ressources en eau et le renforcement du capital humain.
C’est ainsi qu’en présidant la cérémonie d’ouverture, le secrétaire général du ministère en charge de l’eau, Dr Boureima Koanda, a précisé que ce domaine de résultats 3, objet de cette rencontre, permettra d’améliorer l’accès à l’eau de façon globale. Mais en plus de cela, ces résultats permettront d’avoir une cartographie nationale des potentielles zones d’eau, un modèle amélioré de gestion des ressources en eau souterraine du bassin sédimentaire de l’ouest, et autres, a-t-il ajouté.
En termes de résultats, le coordonnateur du programme, Jean Mathieu Bingbouré, a fait savoir que durant ces quatre années de travail sur le terrain, ils ont pu travailler à définir les zones favorables pour l’implantation des forages à haut débit dans la partie cristalline du pays. Ce qui doit se poursuivre afin d’améliorer la définition de ces zones favorables de telle sorte qu’à l’avenir, ils aient beaucoup plus de chance d’avoir des forages positifs, a laissé entendre le coordonnateur du programme. « Par ce travail, on pourra également diminuer le nombre de forages négatifs et d’échec dans leur réalisation, et à travers cette carte de potentialité, les techniciens pourront savoir à quel endroit il faut s’appliquer pour avoir la chance d’avoir de l’eau pour les populations », a enseigné M. Bingbouré.
Vers une connaissance approfondie des nappes d’eau
Le deuxième résultat obtenu, selon lui, c’est qu’ils sont en train de prospecter la profondeur de la nappe dans la zone sédimentaire avec des machines. Des machines qui aideront, dit-il, à sonder jusqu’à 2000 mètres de profondeur pour qu’ils puissent connaître le nombre de nappes qui se trouvent dans cette zone Ouest, et de savoir comment elles fonctionnent. Ce, dans le but de mettre en place un système de gestion assisté par ordinateur pour que ces ressources puissent être exploitées de façon conséquente pour les futures générations.
Pour le spécialiste en eau et assainissement de la banque mondiale, partenaire financier de ce programme, Ousmane Yaya Bocoum, il est extrêmement important d’avoir une meilleure connaissance de la ressource en eau pour pouvoir mieux la gérer au profit des populations . Et à ce stade du programme, l’atelier permettra de mettre à la disposition du monde universitaire, de la recherche, mais aussi de monsieur tout le monde ces résultats qui pourront être approfondis et être mieux utilisés par tous.
Yvette Zongo
Lefaso.net
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