Actualités :: Koudougou : Des femmes vivant avec un handicap appelées à se battre pour leur (...)

L’association féminine des handicapées physiques Teega wende, dirigée par l’athlète Victorine Guissou œuvre depuis les années 2000 à la formation des femmes et des filles vivant avec un handicap moteur dans la ville de Koudougou.

Le tissage des pagnes, la fabrication du soumbala et de la pâte d’arachide sont les principales activités menées par ces femmes. Selon la présidente de l’association, l’objectif est de permettre aux femmes et filles vivant avec un handicap moteur d’apprendre un métier et de pouvoir s’occuper d’elles-mêmes.

De trois au départ, ce sont plus de 40 jeunes filles et dames qui ont reçu de nos jours une formation leur permettant de sortir de la précarité. « Nous sommes ouvert et nous accueillons toutes celles qui veulent apprendre », déclare Victorine Guissou.
En plus de l’acquisition de connaissances, précise la présidente, « l’association travaille également à l’épanouissement des personnes vivant avec un handicap moteur en leur octroyant des moyens de déplacement, grâce à l’appui de partenaires ».

Les difficultés majeures que connaît cette association sont le manque de financements et la non-adhésion des personnes concernées. « Nous manquons de moyens pour fabriquer régulièrement nos produits. En plus, les populations ne nous font suffisamment pas confiance », affirme Victorine Guissou.

Catherine Koama est fière d’apprendre le métier de tissage

Selon elle, Il y a des familles de nos jours qui ne laissent pas leurs enfants handicapés sortir de la maison. « C’est cela que nous combattons et nous leur demandons d’adhérer à notre cause », a-t-elle laissé entendre.

Catherine Koama, handicapée moteur est membre de l’association depuis deux ans. Elle ne cache pas sa joie car, dit-elle, « depuis mon arrivée ici, ma vie a changé. Je sors comme tout le monde et aujourd’hui je sais faire beaucoup de choses ».
L’association déplore par ailleurs le faible écoulement de ses produits. « Il y a un hôtel de la place qui commandait le soumbala avec nous. Mais vu que nous n’avons pas de matériel, le travail est lent et nous n’arrivons pas à respecter les délais », déclare Catherine Koama.

« Je demande aux populations de faire confiance à nos produits, à venir acheter car comme nous n’avons pas assez de tricycles il est difficile pour nous de sortir vendre », a-t-elle conclut.

Victorine Guissou, quant à elle, exhorte les autorités à leur venir en aide. « Ne nous voyez pas toujours comme des mendiantes, nous travaillons aussi », martèle-t-elle tout en remerciant les bonnes volontés qui les accompagnent avec du matériel.
Elle invite les autorités communales à les soutenir davantage afin qu’elles puissent mener à bien leurs activités.

En rappel, l’association Teega wendé a, avec ses produits tels que le soumbala, la pâte d’arachide et le pagne traditionnel, remporté le 1er prix Baramousso organisé par l’ONATEL en 2019.

Sakinatou ROAMBA
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