L’ouverture de nouvelles zones cotonnières du Centre et de l’Est aux opérateurs privés. Le Plan d’action national d’éducation environnementale pour le développement durable. La participation du Burkina Faso à la Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN) en Tunisie. Ces trois sujets de l’actualité nationale ont fait l’objet d’un point de presse gouvernemental de vendredi 16 janvier 2004....
Dans la salle de conférences du ministère des Affaires étrangères, s’est déroulé le point de presse du gouvernement, tenu vendredi dernier. A la barre, face aux journalistes et pour défendre l’action gouvernementale, les ministres Adama Fofana, porte-parole du gouvernement, Benoît Ouattara du Commerce, Dakar Djiri, de l’Environnement et du Cadre de vie et Toundoun Sessouma, des Sports.
A cette occasion, les membres du gouvernement ont affirmé que les privatisations des zones cotonnières de l’Est et du Centre ont été précédées d’un appel d’offres de pré-qualification intéressant les opérateurs privés désireux d’exploiter ces zones cotonnières.
Le gouvernement en procédant à cette ouverture aux opérateurs privés, vise à galvaniser la production du coton au Burkina, à travers une "concurrence saine" entre différents opérateurs.
Afin de sauvegarder les acquits actuels du secteur du coton et leur imprimer une nouvelle dynamique, toutes les opérations dite communes (encadrement des paysans, fixation des prix d’achat du coton, sélection des intrants, des produits d’entretien, etc.), seront l’objet d’une gestion solidaire entre la SOFITEX et les nouvelles sociétés. Voilà pourquoi, le gouvernement a instauré, selon le ministre Benoît Ouattara, des cahiers que devraient respecter scrupuleusement les trois opérateurs qui auront désormais à charge, la gestion du secteur cotonnier burkinabè. Ils y seront contraints, note Benoît Ouattara, par une structure de supervision que le gouvernement va mettre en place.
Au final, cette opération ne va-t-elle pas conduire à la privatisation de la SOFITEX, sur instigation de la Banque mondiale et du FMI ?
"Non...", parole du ministre du Commerce, M. Benoît Ouattara.
Espérances ouvertes pour les Etalons
Le PANEEB (Plan d’action national d’éducation environnementale pour le développement durable) se veut un cadre de référence, pour la mise en synergie des actions entreprises en matière d’éducation environnementale et pour leur évaluation.
L’objectif principal visé, c’est la gestion dynamique et l’utilisation durable du milieu national ainsi que de ses ressources. L’éducation nationale formelle, non formelle et informelle en seront les appuis principaux.
D’autant plus, selon le ministre Dakar Djiri, que "nous sommes tous, à travers nos comportements, nos faits et gestes quotidiens, responsables de la destruction de notre cadre de vie".
En tout cas, dans cette volonté d’améliorer "notre environnement et notre cadre de vie", c’est environ 34 milliards de francs CFA que le gouvernement affirme vouloir injecter dans des actions de sensibilisation, de prévention voire de sanction à travers l’éducation environnementale pour le développement durable.
Tunisie 2004 est la 6e participation des Etalons à des phases finales de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Selon le porte-parole du gouvernement, "c’est le signe que le football burkinabè se porte de mieux en mieux, grâce au talent de plus en plus affirmé de nos athlètes et au soutien multiforme du gouvernement ainsi que de la population burkinabè. L’action salvatrice des comités de supporters et celle des donateurs divers ont abouti à la mise en place de l’Initiative de soutien aux Etalons. Les compétitions seront bientôt lancées et les espérances sont ouvertes".
Mais qu’en est-il de la guéguerre qui régnerait au sein des Etalons en raison de "problèmes de primes, d’argent de poche, de madres et de maillots" ?
Voilà entre autres, des questions posées par les journalistes de la presse nationale aux membres du gouvernement.
Et le ministre des Sports de "jurer haut la main" que des mesures sont prises pour que le plan de financement des Etalons se fasse dans une dynamique de transparence, visible et lisible et d’engagement pour ramener la Coupe d’Afrique et des Nations à Ouagadougou à l’issue de la CAN 2004.
D’ailleurs, dira Sessouma, toutes les sommes gérées par son ministère et la Fédération burkinabè de football en faveur des Etalons se font à travers un respect strict des textes réglementaires et bancaires. Pour le soutien aux Etalons, des centaines de supporters partiront de Ouagadougou et les ressortissants burkinabè en Tunisie et dans les pays arabes seront mis à contribution.
Outre le soutien aux Etalons footballeurs, 100 millions de francs CFA issus de l’Initiative nationale de soutien aux Etalons ont été retenus pour être consacrés à la promotion des autres sports pratiqués au Burkina.
Au sujet de l’ambiance "délétère" qui a régné dans l’équipe Etalons ces derniers jours, pendant leur stage en France, le ministre des Sports affirme que tout est rentré dans l’ordre. Ce serait donc dans une belle ambiance de "soldat burkinabè" prêt à défendre la patrie que le Onze national s’apprête à s’assumer en Tunisie... Dont act.
Ibrahiman SAKANDE (ibra.sak@ecaramail.com)
Sidwaya
