:: Terrorisme et extrémisme violent : Mohamed Sana scrute la place des (...)

« Place des Etablissements pénitentiaires dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent au Burkina Faso ». C’est sous ce thème que Sidi Mohamed Sana a travaillé en vue de l’obtention de son master en Droit pénal et sciences criminelles. Devant les membres du jury le vendredi 30 juillet 2021, à l’Institut Universitaire de Formations Initiale et Continue (IUFIC), il a confié que les établissements pénitentiaires (EP) contribuent significativement à la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.

Les Etablissements pénitentiaires (EP) accueillent des individus privés de liberté. Ils ont la lourde responsabilité de les garder en sécurité, puis de les remettre à la société à la fin de leur peine. Ce rôle implique l’exécution de tâches particulièrement exigeantes et pénibles au nom de la société. Sidi Mohamed Sana, dans sa recherche, s’est interrogé ainsi sur les facteurs qui favorisent le développement du phénomène et sous ses formes de manifestation. Ensuite, il s’est penché sur les moyens dont disposent les EP pour remplir pleinement leurs fonctions dans le traitement des personnes détenues pour des actes de terrorisme et d’extrémisme violent. Ceci, pour éviter que le milieu carcéral ne favorise le fléau.

Enfin, il s’est questionné sur comment sont gérés actuellement les détenus pour fait de terrorisme et en quoi les EP peuvent-ils jouer leurs rôles dans le traitement des personnes détenues pour des actes de terrorisme et d’extrémisme violent ? Pour étayer ces interrogations qui perdurent depuis des années, et aboutir à des résultats satisfaisants, Sidi Mohamed Sana a usé d’une analyse documentaire et d’une approche analytique des moyens dont disposent les EP.

L’impétrant Sidi Mohamed Sana

Partant des résultats de l’étude

Pour Sidi Sana, l’incarcération peut être un moyen de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Il trouve ainsi que les EP joue un rôle très important dans la lutte contre le fléau dans la mesure où ils permettent de mettre à l’écart et de tout état de nuire les présumés terroristes.

Ils empêchent les terroristes de continuer leurs besognes et au-delà constituent un milieu de réinsertion sociale de ces derniers. Selon lui, le fléau du terrorisme doit être aussi combattu sur le volet économique, social et judiciaire.

Suggestions découlant de l’étude

Pour que le système de justice pénale réussisse à lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent, il trouve qu’il faudrait absolument que les activités terroristes soient correctement et suffisamment érigées en infractions pénales au sein du système juridique.

Sur le plan sécuritaire, Sidi Mohamed Sana suggère le renforcement des dispositifs sécuritaires existants par des moyens plus performants et actualisés. Au-delà, il préconise la formation spécifique du personnel pénitentiaire et la dotation en matériels spécifiques adaptés à la nouvelle donne, l’amélioration des infrastructures pénitentiaires et l’instauration d’un système efficace de classification des détenus.

Parents, amis, collègues étaient présents pour soutenir le candidat

Pour ce qui est du plan de la préparation à la réinsertion sociale, l’impétrant pense qu’il faut intensifier les activités sociales au sein des établissements pénitentiaires. Ensuite, il propose aux autorités compétentes la mise en place d’un programme de formation adaptée à la nouvelle situation prenant en compte les aspects religieux, social et culturel, et l’implication de la société civile dans la gestion des détenus incarcérés pour terrorisme et extrémisme violent.

La mention … pour apprécier le travail abattu.

Le jury présidé par Dr Vincent Zakané a loué le courage de l’étudiant qui a eu selon lui un thème de recherche très intéressant, pertinent et d’actualité. Le jury a aussi fait des observations. L’impétrant a obtenu la mention bien.

Personnel de l’administration pénitentiaire, il a promis de tenir comptes des observations en vue de parfaire son document. Il avait pour rapporteur Dr Angelain Poda et Dr Bélibi Sébatien Daila comme directeur de mémoire.

Synthèse Dimitri OUEDRAOGO
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