ActualitésDOSSIERS :: Elections municipales de 2021 : Le parti HAWRE recommande des concertations (...)

Les responsables du parti, la Haute Alliance de warrantage pour la République (HAWRE) ont animé ce jeudi 7 janvier 2020 à Ouagadougou, une conférence de presse pour analyser le bilan des élections de novembre 2020 et surtout faire des recommandations pour les municipales à venir (prévues pour mai 2021, en principe).

« À l’issue des élections, la société civile a formulé des recommandations en vue de l’amélioration des scrutins à venir. Trois tendances principales se dégagent : la professionnalisation de la CENI (Commission électorale nationale indépendante), le renforcement des capacités des partis politiques et l’encadrement du financement de la politique. Toutes ces questions pertinentes relevées à travers ces recommandations trouveraient certainement des solutions toutes aussi pertinentes, si la réconciliation avait eu lieu avant les élections », retiennent les responsables de la HAWRE.

Ils notent que le président du Faso a affiché sa volonté d’aller à la réconciliation nationale et saluent cette décision, même si, à leur avis, une telle action aurait pu avoir lieu avant les élections du 22 novembre 2020. « Cependant, le président du Faso n’a pas indiqué qu’elle serait un préalable pour les élections municipales à venir. À défaut de la réconciliation nationale, la HAWRE recommande la tenue d’un dialogue politique inclusif comme préalable au lancement du processus pour les élections municipales à venir », explique le président du parti, Roland Goungounga. En mémoire, les violences qui ont émaillé les municipales de mai 2016.

Les conférenciers, composés du président de la Hawré, Roland Goungounga (à droite) et du responsable à l’administration et à l’organisation, Sié Landry Pooda.

‘’Si la réconciliation nationale ne concernait pas tous les Burkinabè, le président du Faso ne l’aurait pas fait une priorité’’

Ce dialogue devra réunir tous les partis politiques régulièrement constitués sous la médiation de la CEDEAO, proposent les conférenciers, pour qui, ce cadre doit respecter des principes. Il s’agit, énumèrent-ils, de l’« acceptation formelle du médiateur proposé par chaque parti politique ; identification des différentes thématiques à traiter incluant nécessairement : la réforme de la CENI, le recensement de tous les électeurs, le renforcement des capacités des partis politiques et de la presse, le financement de la politique ; identification de toutes les autres parties intéressées de chaque thématique de manière inclusive et transparente ; invitation de tous les participants aux rencontres de manière égalitaire et garantie d’équité entre eux ; octroi de budgets, facilités et accompagnements suffisants aux participants pour leur permettre de se préparer convenablement et de prendre activement part aux travaux ; garantie de représentativité des représentants : un participant peut remplacer son représentant s’il prouve que le représentant ne le représente pas fidèlement, d’où la nécessité que le premier responsable ne puisse pas être représentant ».
Ils proposent que les conclusions du dialogue aient force exécutoire.

« En tout état de cause, la réconciliation nationale tant attendue devra être inclusive et intégrale : c’est une affaire de famille qui nécessite que nous nous réconcilions entre frères. Il serait malsain que quelques frères veuillent s’arroger de prérogatives indues sur la base de résultats d’élections pour le moins très biaisées », suggère Roland Goungounga. Il soutient que les problèmes doivent être traités entièrement, sans sélection. Le président du parti estime, contrairement à certaines opinions, que la réconciliation nationale concerne tous les Burkinabè. « Sans quoi, le président du Faso n’allait pas l’annoncer comme priorité dans son quinquennat », prend-il pour témoin.

Les responsables du parti, qui ont procédé dans leur démarche à une analyse de la situation politique, des préparatifs à l’investiture du président du Faso en passant par l’adoption du nouveau Code électoral, le dialogue politique national, les tensions autour du scrutin, pensent que la situation que traverse le pays est grave. D’où la nécessité, selon eux, d’œuvrer ensemble à mettre le pays sur les rails du développement social, fondé sur les libertés individuelles et collectives.

Créée en août 2019, la HAWRE (Vie des partis : HAWRE installe les membres du bureau de sa section des Hauts-Bassins) est née d’une scission du Parti républicain pour l’intégration et la solidarité (PARIS), traversée, jusque-là, par une crise de paternité.

O.L
Lefaso.net

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