Elle est venue à Ouagadougou pour y travailler comme « bonne » mais courageuse, la « brave Téné » a voulu aussi continuer ses études qu’elle a arrêtées en classe de CMII, pour devenir « quelqu’un ». Avec son certificat qu’elle a obtenu en cours du soir, Téné s’est inscrite en classe de 6e grâce à la générosité d’un commerçant au cours de l’année scolaire 2004-2005. Elle est admise en 5e pour cette rentrée scolaire.
Dans Sidwaya n° 5 115 du jeudi 7 octobre 2004, en sa rubrique « Espace enfants », nous évoquions le cas d’une jeune fille, Téné Konaté qui a quitté son village natal dans la province du Sourou pour venir travailler comme « bonne » à Ouagadougou.
Dans la capitale, Téné a voulu continuer ses études qu’elle a abandonnées par manque d’argent en classe de CMII. Très ambitieuse, la jeune fille a « décroché » le Certificat d’études primaires (CEP) et s’est inscrite en classe de 6e durant l’année scolaire 2004-2005. Une année qui lui a été « fructueuse » puisqu’elle passe en classe de 5e avec une moyenne annuelle de 10,93.
Sidwaya suit de très près, l’évolution de cette fille « bonne » qui souhaiterait devenir plus tard sage-femme. En tout cas, Téné vient de montrer, avec son résultat scolaire qu’on peut compter sur elle et que « vouloir c’est pouvoir ». En effet, en tant que « bonne », elle a su concilier les travaux ménagers et les études.
En 2004, elle avait bénéficié du soutien d’un commerçant burkinabè qui avait requis l’anonymat. Elle profite donc lui réitérer sa reconnaissance. Sidwaya souhaite beaucoup de courage à cette fille.
Aïssata BANGRE
Sidwaya
