L’Unité de formation et de recherche en Lettres, arts et communication a connu des moments chauds le jeudi 15 septembre 2005, suite au mouvement d’humeur des surveillants des examens. Ce mouvement est dû aux impayés de leurs frais de surveillance des examens de la session de juin 2005.
Ce sont des étudiants déboussolés qui nous avons rencontrés au jardin de l’UFR/LAC. Les commentaires allaient bon train sur cette grogne des surveillants. Selon certaines personnes, c’est vraiment une première dans l’histoire de cet établissement. Aucune composition n’a pu se tenir ce matin à l’UFR/LAC. Les surveillants des examens réclament leurs frais de surveillance de la session de juin. Un examen surveillé coûte 1000 F, quelle que soit la durée du devoir.
Certains étudiants ne comprennent pas que ces "maigreurs" ne soient pas payées à temps pour éviter de tels désagréments. Selon les informations recueillies à la direction de l’UFR/LAC, cette situation s’explique par l’absence du directeur de cette UFR, le Pr Bapio Rosaire Bama. Le Pr Bama est en Allemagne en ce moment. Donc, les états de paiement n’ont pas pu être signés pour que les surveillants puissent percevoir leur dû.
Selon l’organisation de l’UFR/LAC, seul le directeur peut régler les problèmes financiers. Ainsi, mis devant le fait accompli ce matin, les étudiants de l’UFR/LAC n’étaient pas contents de ce dysfonctionnement. "Je suis venu composer ce matin, mais à mon étonnement il n’y a pas eu de composition, parce que les surveillants réclament leur argent.
Nous avons essayé d’arranger les choses afin de pouvoir composer, mais cela n’a pas marché. Lorsque nous avons approché l’administration pour en savoir plus, ses explications n’étaient pas convainquantes", nous a déclaré Dramane Daboné, étudiant en anglais.
Pour certains étudiants, c’est le signe qu’il y a des problèmes à la direction de l’UFR/LAC. "Depuis que je suis à l’université, à l’UFR/LAC, c’est la première fois que j’assiste à ce genre de chose" , a raconté Yimby Kaboré, étudiant en 4e année de lettres modernes. Pour Armelle Sawadogo, étudiante en anglais, "Cela déconcentre. Je m’étais préparée pour pouvoir composer ce matin".
Du côté de l’administration, personne n’a pu nous donner des explications pour la simple raison que le directeur de l’UFR/LAC et son adjoint étaient absents. Nous avons tenté au niveau de la présidence de l’université, sans succès. Selon les dires de certains, les choses pourraient rentrer dans l’ordre ce matin. Mais les surveillants sont unanimes sur leur revendication : pas d’argent, pas de surveillance.
Alassane Kéré, Stagiaire
Observateur Paalga
