La ville de Bobo-Dioulasso accueille depuis, samedi 27 décembre et ce, jusqu’au 31 du même mois, le 7e Festival international des contes. Cette édition qui se tient sous le signe de l’ouverture au monde enregistre la participation de 32 conteurs professionnels en provenance des cinq continents.
C’est devenu une tradition, Bobo-Dioulasso abrite chaque année depuis 7 ans au mois de décembre un festival dénommé Yeleen ou encore Festival international de contes et des arts populaires. Une initiative de l’Association Maison de la parole sous la direction de Hassane Kouyaté. Tout comme les années précédentes, le rendez-vous de 2003 a été respecté avec en toile de fond de grandes innovations qui permettront de donner plus de mordant à la chose.
Depuis le week-end dernier donc, ils sont plus d’une centaine de participants à avoir foulé le sol bobolais. Ce sont des artistes, des conteurs professionnels et des invités qui, pour la circonstance sont venus de 17 pays entre autres l’Amérique Latine, le Brésil, la Nouvelle Calédonie, la France, la Belgique, la Suisse, le Mali, le Congo, le Cameroun, le Tchad, le Niger, le Québec, le Venezuela, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, de l’Algérie. C’est la place Tiéfo-Amoro de Bobo-Dioulasso qui a servi de cadre à la cérémonie d’ouverture placée sous le haut patronage du maire de la commune de Bobo-Dioulasso représenté à cette occasion par le maire de l’arrondissement de Dô.
Le Festival international des contes et des arts populaires de Bobo-Dioulasso, vise à promouvoir le patrimoine culturel africain des contes malheureusement en voie d’oubli. Avec l’avènement des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), cette richesse dont la valeur pédagogique dans les sociétés africaines est reconnue est sérieusement menacée. Sept ans après, et dans le souci de rendre la manifestation plus belle et plus attrayante, le comité d’organisation a introduit plusieurs innovations au nombre desquelles l’extension des différentes prestations à d’autres secteurs de la ville. Il s’agit des secteurs 20 (Lafiabougou) et 10 (Accart-ville). Dans le même ordre, des cadres "Espace enfants" et "Espace contes scolaires" ont vu le jour.
A terme, l’objectif du Festival est de toucher un plus large public. En ouvrant le Festival, le maire Moustapha Tinto s’est réjoui de l’initiative des organisateurs qui ont placé cette édition sous le thème "Jeunesse dans la valorisation de la culture de l’oralité par le conte et du rapprochement entre les peuples". Un thème plus qu’évocateur dans le contexte de mondialisation et de globalisation, a souligné le maire de Dô.
Frédéric OUEDRAOGO
Sidwaya
