Actualités :: Procès du peuple contre la Françafrique : L’ONG Urgences panafricanistes (...)

En prélude à la tenue du meeting dénommé « le procès de la Françafrique », le président de l’ONG Urgences panafricanistes, Kemi Seba, a animé une conférence de presse dans la soirée du mercredi 14 novembre 2018, au siège du mémorial feu Thomas Sankara, à Ouagadougou. Au cours de ce face à face avec les hommes de médias, il a, entre autres, donné les raisons du choix du Burkina Faso pour lancer cette activité prévue pour se tenir le samedi prochain, à la Maison du peuple, sur le coup de 15 heures.

Après plus d’un an d’actions de sensibilisation relative à la problématique de la souveraineté, l’ONG Urgences panafricanistes (UP) passe à une nouvelle étape de sa lutte. Celle de donner la parole au peuple, de sensibiliser celui-ci et de faire en sorte qu’il puisse s’exprimer sur la problématique générale de la Francafrique devant des médias nationaux et internationaux. C’est ainsi qu’elle organise de manière successive à travers tous les pays francophone y compris le Sénégal, la Côte d’Ivoire et la Guinée, des procès de masse civile.

La capitale burkinabè est la destination choisie pour lancer le mot d’ordre populaire contre la Francafrique. Le rendez-vous est fixé pour le samedi 17 novembre 2018, à la Maison du peuple, à Ouagadougou.

Pour le président de l’ONG UP, Kemi Seba, qui a animé la conférence de presse, le choix du Burkina Faso pour abriter l’évènement n’est pas un fait du hasard : « C’est le pays d’un homme que nous portons en respect. Nous ne faisons pas partie des gens qui veulent idolâtrer de manière caricaturale les individus parce que c’est ça le problème de notre peuple. On combat certains responsables politiques lorsqu’ils sont vivants. On les jalouse et lorsqu’ils sont morts, on les défi. (…) Nous nous ne défions personne. Nous aimons et honorons profondément Thomas Sankara. C’est pourquoi, nous avons décidé de venir démarrer le processus d’instauration des tribunaux civiques et d’expression populaire sur la patrie des hommes intègres ».

A ce jour, l’organisation du « procès de la Francafrique » va bon train. « Mon staff, mon représentant et mes associés ainsi que mes partenaires locaux sont présents depuis des semaines et travaillent sur le terrain avec des gens. Il y aura beaucoup de gens qui seront là. On dit souvent que les hommes mentent mais pas les chiffres. On se donne rendez-vous samedi pour voir si le public répondra en masse à l’évènement ou pas », a lancé le conférencier qui dit avoir la ferme conviction que le peuple burkinabè adhérera massivement à son appel.

« Dans la dimension panafricaniste qui est la nôtre aujourd’hui, très peu de personnes sont capables de réunir dans tous les pays d’Afrique francophone autant de gens issus de la rue que nous le faisons. Et ça c’est simplement dû au fait que la jeunesse africaine voit les risques que nous prenons pour elle », a signifié l’activiste dont le souhait est de compter parmi les participants du meeting, « le néocolonianisme français » pour, dit-il « qu’il puisse voir à quel point le peuple est fatigué des exactions depuis un certain temps ».

Soulignons, que lors de la conférence de presse, Kemi Seba était entouré de deux OSC dont le président du Mouvement africain pour la renaissance, Hervé Ouattara. Ce qui a tiqué plus d’un journaliste. Spécifiquement, quelles sont les OSC qui ont confirmées leur présence à votre évènement ? Ont-ils demandé.

« Nous ne sommes pas là pour célébrer la diversité des structures parce que cela arrange l’impérialiste. Lorsqu’on commence à quantifier le nombre de structures diverses qui sont présentes, l’impérialiste dit ok, ils sont 20-30, il faut qu’on les divise. Mais lorsqu’on vient en dehors de nos différences et on parle en tant qu’une seule entité en l’occurrence le peuple, il est dans une grande complexité pour être capable de scinder et de diviser pour accomplir son proverbe maxima qui est diviser pour régner », a-t-il rétorqué.

Après le Burkina Faso, l’honneur reviendra à la Centrafrique d’accueillir l’évènement et enfin tous les pays francophones. « A la fin de chaque procès, il y aura une synthèse des plaidoiries qui seront faites. Et l’addition de toutes les plaidoiries donnera la possibilité à ce qu’un jugement global soit donné et un mot d’ordre sera donné dans toutes les sociétés civiles pour que les volontaires puissent exprimer de manière civique, pacifique certes, mais symbolique, la sanction du peuple vis-à-vis des forces néocoloniales qui sont plus que jamais à l’aise dans nos pays, au Burkina y compris », a conclu le conférencier d’un soir.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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