Depuis 72h, le pays des Hommes intègres connaît un mouvement d’humeur des chauffeurs-transporteurs. Ces chauffeurs-propriétaires de camions ont décidé de garer leurs véhicules pour protester contre un monopole qui ne dit pas son nom de la part du président de l’Organisation des transporteurs routiers du Faso (OTRAF) Issoufou Maiga.
Au début de ce mouvement, les routiers avaient pris d’assaut le siège social de l’OTRAF à Ouagadougou. Après un entretien avec le ministre en charge des Transports, Vincent Dabilgou, dans la journée du samedi 25 août 2018, les grévistes ont accepté faire un pas en libérant lesdits locaux. Mais l’arrêt de travail des transporteurs routiers demeure à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. « Nous avons essayé de dialoguer avec Maiga pour trouver un terrain d’entente, mais on n’arrive pas à le voir. Il refuse toujours de nous recevoir », a-t-il précisé.
Ne pouvant plus subir sans dire mot, les routiers ont décidé de prendre leur responsabilité. « Il n’y a pas autre solution que la démission de Maiga », a lancé Ambroise Ouédraogo. Il a profité de l’occasion pour interpeller leurs patrons qui sont membres de l’OTRAF à s’assumer, car ce mouvement devait être le leur pour protéger leurs (patrons) intérêts et protéger, du même coup, les chauffeurs.
L’une des conséquences de cette grève des routiers pourrait être une pénurie de carburant dans les différentes villes du pays.
Dans la soirée de dimanche, les stations d’essence ont été prises d’assaut par les usagers, chacun voulant se ravitaillr conséquemment. Une situation qui ne manquera pas, certainement, de créer de nombreux désagréments, surtout en ces moments de composition des concours directs d’entrée à la Fonction.publique.
Marcus Kouaman
Lefaso.net
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