Ainsi, et comme depuis quelques années maintenant, le Cercle d’études, de recherches et de formation islamiques (CERFI) et l’Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina (AEEMB) ont accompli cet acte de foi sur le terrain Dabo Boukary de l’Université de Ouagadougou. L’un des temps forts de cette prière a été le message de l’imam du jour, Tiégo Tiemtoré. Celui-ci a d’abord rappelé les fondements de cette fête, galvanisé l’obligation pour chaque musulman d’œuvrer à la cohabitation pacifique et à promouvoir le savoir-vivre autour de lui. Il a ensuite abordé des questions liées à l’actualité.

Dans ce chapitre, imam Tiégo est revenu sur l’organisation du Hadj sur laquelle il a, tout en saluant les efforts, recommandé la rigueur et l’intégrité à tous les niveaux. L’incivisme, sous lequel ploie la société burkinabè, a été un point sur lequel l’imam s’est également attardé. Après avoir relevé quelques caractéristiques de ce phénomène tant décrié, Tiégo Tiemtoré a appelé chaque musulman à se faire l’impératif d’être un modèle dans la société à travers ses actes au quotidien.

C’est dans le même élan qu’il a rendu un hommage aux FDS (Forces de défense et de sécurité) dans la lutte contre le terrorisme avant d’appeler l’ensemble des populations à se mobiliser autour des hommes de tenue. Imam Tiégo a, en outre, ouvert une lucarne sur la gouvernance nationale. "Le Burkina Faso a besoin d’hommes politiques qui ne pensent pas seulement aux élections", a-t-il perçu.

Après l’immolation du bélier, l’imam et sa suite ont eu des poignées de mains avec la délégation des autres confessions religieuses, venue exprimer leur solidarité à leurs frères musulmans.

Pour Tiégo Tiemtoré, Tabaski est un moment de partage et de solidarité avec tous les membres de la société, sans distinction, les plus démunis en particulier.