Le 11 juillet 2005 s’est ouvert dans la salle de conférence de l’Organisation Ouest africaine de la santé (OOAS) de Bobo-Dioulasso, le deuxième conseil scientifique du Centre Muraz. La rencontre a pour objectif de donner des avis à la direction générale.
Elle réunit des experts, des représentants du ministère de la Santé et ceux des programmes et projets nationaux de santé. La cérémonie d’ouverture, présidée par le président du conseil d’administration, Théodore Kangoye, a vu la présence du directeur général de la Santé et du directeur régional des Hauts-Bassins.
Le conseil scientifique, organe consultatif va, au cours de cette deuxième rencontre de son mandat de trois (03) ans, analyser les projets et les travaux de recherche. Il va donner son avis et vérifier qu’il y a une adéquation entre les priorités définies par le ministère de la Santé et les orientations données à la recherche, à l’expertise et à la formation, missions du Centre Muraz. Bien qu’étant un organe consultatif, « ses conseils doivent être suivis », a précisé le président du conseil scientifique, le Pr Dominique Baudon à l’ouverture des travaux. Le conseil scientifique est « l’occasion pour l’institution et ses chercheurs de bénéficier de l’appréciation de la production scientifique par des experts extérieurs », a dit le président du conseil d’administration, Théodore Kangoye.
Ainsi, les autorités nationales de la Santé et le conseil d’administration attendent la contribution de la présente session du conseil scientifique en termes de choix stratégiques en matière de recherche, d’amélioration des performances des chercheurs du Centre Muraz et de qualité de ces recherches. Quant à la direction générale du Centre Muraz, elle attend « la contribution des experts pour nous aider à analyser nos résultats, à resituer le niveau de ces résultats par rapport aux missions qui nous sont attribuées », confiait le directeur général, le Dr. Serge Diagbouba. Elle souhaite par ailleurs, s’appuyer sur les avis du conseil scientifique pour se rendre compte des résultats qui ont été acquis au cours des deux dernières années et pour contribuer, du point de vue faisabilité, méthodologie et approche des agents de financement, à la réussite des programmes d’activités de l’année à venir.
A l’ouverture des travaux, le directeur général du Centre Muraz a tenu à rappeler le contexte national et celui du centre lui-même. Au niveau national, il existe le programme national de développement sanitaire. Les activités de recherche que le Centre Muraz mène, doivent épouser les huit (08) objectifs de ce programme. En outre, il est de plus en plus question de décentralisation, processus auquel n’échappe pas le centre bien que « très dépendant du niveau central ». Enfin et toujours au niveau national, on assiste à l’émergence de structures de soins et de recherche qui ont commencé à acquérir elles-mêmes un certain nombre de compétences pour la recherche opérationnelle et clinique.
Le deuxième conseil scientifique se tient à un moment où l’institution qui a à charge les trois (03) missions (recherche, formation et expertise) réfléchit sur les deux dernières dans le but de mieux s’organiser. Ainsi, en marge des différentes thématiques qui seront abordées par les participants, des projets d’organigramme, de mise en place d’un conseil stratégique externe (Alliance Muraz) et les termes de référence du conseil scientifique seront examinés.
Le Centre Muraz qui veut s’adapter aux réalités du moment doit tenir compte de l’émergence des nouvelles disciplines (socio-anthropologie, économie, géographie de la santé, analyse des politiques et systèmes de santé) pour l’élaboration des futurs programmes. Les travaux doivent prendre fin ce jour 13 juillet 2005.
Urbain KABORE
Sidwaya
