Actualités :: Centre hospitalier régional de Dori : Quand va-t-on ressusciter le service (...)

L’auteur de cet écrit, Elhadji Boubacar, lance un cri de cœur pour la remise en service de la radiologie au Centre hospitalier régional (CHR) de Dori. Pour lui, ce problème doit être résolu le plus vite possible, pour empêcher que les populations de la région du Sahel ne se sentent abandonnées par l’État central. Lisez !

Depuis des mois (cinq voire plus), le service de radiologie du CHR (Centre hospitalier régional, ndlr) de Dori ne fonctionne pas. Pour un examen à faire dans ce service, les populations de la région du Sahel trimballent leurs malades à Kaya ou à Ouagadougou. Peut-on, mieux, doit-on se taire face à une telle situation qui dépasse les limites de l’entendement ? Comment résister aux pressions de toutes sortes et se taire quand on est profondément touché à la fois dans sa chair, dans sa conscience, dans sa dignité d’être humain et dans son âme ? Comment, pourquoi et pour quoi se taire quand votre droit à la santé est pris en étau par des forces dont les contours restent difficiles à cerner, des forces mues par la volonté de banaliser votre vie ?

Nous aurions tellement souhaité ne pas prendre la parole sur la situation actuelle du CHR de Dori, une situation qui a franchi les limites de l’insouciance pour se retrouver sur l’insubmersible poubelle du mépris. Et il faut craindre que les populations au Sahel burkinabè ne tirent la conclusion qu’elles sont les damnées du Burkina Faso, qu’elles ne comptent que pour elles-mêmes.

Rien, nous disons bien rien, ne peut justifier qu’un service d’une telle importance dans un centre hospitalier régional soit en arrêt durant une si longue période, au Sahel comme partout au Burkina Faso. Est-ce un problème de management, un manque de ressources ou une simple volonté de maltraiter et de mal traiter le Sahel ? La question mérite d’être posée, quand la réparation d’une panne dure plus de cinq mois ou quand une commande publique d’une telle sensibilité s’éternise.
Même si c’était de nouveaux appareils donc qu’on avait commandés, ils seraient là et en fonctionnement, surtout si l’on a pris le soin d’éviter les « chinoiseries », comme on le dit souvent. Qui sait, les marchés publics sont devenus des terrains de jeux pour tous les jeux.

De plus en plus, dans la région, les populations commencent à exprimer leur indignation face à cette situation. Il est utile que ce problème du service de radiologie du CHR de Dori soit réglé dans les meilleurs délais. Pour des populations qui affrontent l’hydre terroriste tous les jours, n’ajoutons pas d’autres motifs de ressentiments d’abandon, voire de mépris. Il est utile que le gouvernement se penche urgemment sur ce problème pour ne pas partager avec le CHR, la responsabilité des conséquences qui en découlent au quotidien. Si en tant qu’établissement public de l’Etat, jouissant d’une relative autonomie de gestion, le CHR ne peut pas résoudre le problème dans l’urgence (pour d’éventuelles questions de budgétisation), le gouvernement pourrait en faire une préoccupation première.

Parfois, dans la vie des individus comme dans celle des Etats, de bonnes actions sont ternies par un seul manquement quelque part. Le secteur est sensible et plus le temps passe, plus ce problème va saper tous les efforts d’investissement dans la région. Déjà, qu’en plus de ce problème de radiologie, l’on annonce des difficultés de fonctionnement de la chirurgie pour cause de délestages dans le même hôpital. C’est ainsi que les gros problèmes naissent dans la société. On commence par négliger/sous-estimer une première situation aisée à gérer.

Puis, d’autres situations apparaissent à la queue leu leu. On ne sait plus que faire. On va dans tous les sens mais il est trop tard. S’il vous plait, permettez aux populations qui vivent au Sahel de diagnostiquer sur place les maux dont elles souffrent, afin de minimiser des pertes en vies humaines que cette situation aurait/pourrait causer (déjà) dans bien de familles dans la région. Une région qui représentent 13,2% du territoire national et qui compte plus d’un million d’habitants.

BOUBACAR Elhadji
70 10 05 50/78 64 08 70
Mail : boubacar.elhadji@yahoo.fr

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