Le siège du Conseil burkinabè des chargeurs a servi de cadre à une conférence de presse, ce lundi 12 juin 2017. A l’occasion, le tout dernier né des organisations de la société civile (OSC), le « Réseau dignité », a décliné en substance ses activités phares, au titre de l’année 2017.
La création du « Réseau dignité » vise l’assainissement du milieu des OSC, la réalisation d’actions citoyennes afin que les populations distinguent « le vrai et l’ivraie ». C’est pourquoi, les membres ont voulu à travers cette conférence de presse qui marque le lancement de ses activités, lancer des appels. Dans la déclaration liminaire, le coordonnateur du réseau, Michel Rabo, a d’entrée de jeu relevé que pendant que de nombreuses OSC sont engagées pour la défense des causes nobles et se battent pour le développement du pays, « il s’est développé une catégorie d’OSC de moralité douteuse, sans dignité, sans éthique, sans intégrité, obnubilées par des opérations de rackets d’opérateurs économiques, de chantages et d’actions de sabotage des institutions républicaines ».
Pour lui, ces OSC « nombrilistes, mues par des combats intestinaux », ternissent l’image de l’immense majorité des OSC par des comportements aux antipodes de la dignité. « Il faut stopper tout de suite et maintenant », a-t-il ordonné. A l’en croire, une OSC n’est pas synonyme de créer un fonds de commerce, un business ou une structure d’escroquerie de commerçants ou un fonds de chantage politique.
S’appuyant sur ces points, Pascal Tapsoba de « Aube Faso » a interpellé les autorités à prendre davantage de mesures contre tout acte d’incivisme ; à promouvoir le dialogue social ; à renforcer la communication sur toutes les questions se rapportant à la vie de la nation. Le réseau invite également les autorités à rendre diligemment opérationnels les projets et programmes annoncés et à développer de nouvelles initiatives pour l’insertion professionnelle et le financement des initiatives des jeunes et des femmes…M. Rabo et ses acolytes ont en sus invité l’Etat à créer toutes les conditions idoines à la réconciliation nationale.
Le réseau a exhorté la population à s’organiser pour jouer sa partition dans le développement du Burkina Faso. Ce, malgré les difficultés du moment. Par ailleurs, M. Tapsoba l’a invitée à se démarquer des actes d’incivisme, à éviter de se rendre justice et à défendre les valeurs républicaines. Quant aux autorités judiciaires, elles doivent jouer et assumer leurs rôles régaliens dans l’intérêt supérieur de la nation, pensent les initiateurs de la conférence de presse.
Aïssata Laur G. Sidibé
Lefaso.net
