Actualités :: Anciens combattants : Depuis cinq ans, veuve Mayaga Sanou attend la pension (...)

Dans les lignes qui suivent, veuve Mayaga Sanou dit avoir constitué et mis dans le circuit le dossier de réversion de la pension de son défunt mari. Et cela depuis cinq ans maintenant. Elle ne comprend pas pourquoi depuis tout ce temps, son dossier est resté sans suite au niveau de l’Ambassade de France au Burkina Faso. Lisez plutôt.

-  M. François HOLLANDE, Président de la République française
-  M. Manuel VALLS, Premier ministre et Chef du gouvernement
-  M. Claude BARTOLONE, Président de l’Assemblée Nationale et ses collègues députés
-  M. Jean-Yves LE DRIAN, Ministre de la défense de la République Française
-  M. Gilles THIBAULT, Ambassadeur de France au Burkina Faso

Je m’appelle Mayaga SANOU, épouse de feu Zezouma SANOU, Caporal-chef de l’armée française, Matricule 47984.77445, Carte de combattant n° 942 83 du 16/11/88, décédé le 15 janvier 2011 à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso. J’ai quatre-vingt-un ans et je réside également à Bobo-Dioulasso.

Voici les faits :

Quelques mois après le décès de mon mari, j’ai bénéficié des arrérages de sa pension. Au cours de la même année 2011, mes enfants se sont activés à monter le dossier de la pension de réversion à mon profit. Ce dossier a été constitué avec diligence et transmis au Consulat de France par la Délégation aux Anciens Combattants et Anciens Militaires (DACAM) le 5 octobre 2011.

Depuis cette date jusqu’à ce jour, voilà cinq ans et quatre mois, je n’ai reçu aucune nouvelle de ma requête. Devant la situation, j’ai délégué mon fils de prendre attache avec la DACAM pour connaitre la suite réservée à ma demande. La réponse qui m’est parvenue m’a laissée perplexe. Mon fils dit avoir été informé que je n’étais pas la seule à attendre une réponse à la demande de pension de réversion depuis plus de cinq ans.

Face à cette situation, plusieurs questions me passent sans cesse dans la tête :
-  aurai-je la chance de toucher au moins une fois cette pension avant de mourir vu que j’ai quatre-vingt-un ans dans un pays où l’espérance de vie est courte ?
-  les autorités françaises observent-elles délibérément le silence sur mon dossier dans le secret espoir de me voir mourir pour les libérer de cette dette sans s’en acquitter ?

On se rappelle la lenteur avec laquelle la décristallisation des pensions de nos anciens combattants avait été effectuée. Pourtant, j’estime que cette pension est une dette de sang de nos maris qui n’ont pas calculé pour voler au secours de la France en détresse. Aujourd’hui, vous les descendants de leurs frères d’armes, vous trainez les pieds et vous faites des calculs « indignes » pour régler les droits afférents aux ayants droits.

Excellence Messieurs les autorités de la République française, les veuves des anciens combattants africains sont aussi des veuves des anciens combattants de l’armée française comme vos mères et vos grand-mères. Comme elles, nous avons souffert de la guerre. Comme vos mères, et vos grand-mères, nous avons souffert de l’absence de nos époux quand ils étaient partis au front avec l’espoir qu’ils en reviennent sains et saufs. Comme vos mères et vos grand-mères, nous avons travaillé à les relever des différents traumatismes de la guerre dont ils ont gardé les séquelles jusqu’à leur dernier jour.

Messieurs les autorités de la République française, pourquoi cette politique de un poids, deux mesures ? Dite-moi clairement si j’ai droit ou non à la pension de réversion de mon mari.

Je vous saurais gré des dispositions qu’il vous plaira de prendre pour me donner une suite à ma requête et à celles de beaucoup d’autres consœurs africaines qui souffrent dans le silence. Il n’est pas normal qu’en ce 21ème siècle, une lettre mette cinq ans (5) pour traverser la méditerranée alors que l’avion qui la transporte met cinq heures pour parcourir la même distance.

Dans l’espoir d’une suite bienveillante à ma requête, je vous prie de croire, Messieurs les autorités de la République française, en l’expression de ma très haute considération.

Mayaga SANOU, ménagère à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso.
Ci-joint les adresses de mon fils Kollosira Eugene SANOU, fonctionnaire à la retraite.
Email : eugeneksanou@gmail.com
Téléphone : (226) 70 59 48 88

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