Tout est parti de l’Assemblée générale organisée en août 2014 pour procéder au renouvellement des instances de l’association. Un renouvellement jugé non conforme aux textes de l’AFAUDEB (Association faune et développement au Burkina) par le ministère en charge de l’administration territoriale, ministère de tutelle. S’en suit alors d’interminables tractations. Depuis août 2015, que de lettres, appels, sms, mails… échangés entre les membres de l’association et leur ministère de tutelle. Mais toujours rien. Au point que les comptes de l’association sont bloqués par les différentes banques, des partenaires techniques et financiers qui se posent des questions. Mais, qu’est-ce qui coince au juste ?
Au total, une dizaine de correspondances échangées entre l’association et son ministère de tutelle, entre août 2015 et avril 2016. Des incohérences relevées, des références à des articles inexistants, des blocages incompréhensibles, des courriers sensés être transmis au secrétariat général par la direction des libertés publiques mais dont les traces sont introuvables… Les premiers responsables de l’association continuent les va-et-vient, les appels, messages et mails avec le directeur en charge des libertés publiques et des affaires politiques. Mais, la situation bouge très peu. Aujourd’hui, ils ne savent plus à quel saint se vouer.
Reçus au cabinet du ministre d’Etat Simon Compaoré le 14 mars 2016, les responsables de l’AFAUDEB pensaient être au bout de leur peine. Ce, au regard des conclusions de la rencontre où le « MATDSI, en sa qualité de ministère de tutelle accordait au conseil de gestion de l’AFAUDEB reconnu par le récépissé N°01343/MATS/SG/DGLP/DOSOC du 26 aout 2014, une période transitoire de trois mois afin de lui permettre de poursuivre les activités de l’Association, de convoquer et d’organiser l’AG ordinaire devant procéder aux élections des nouveaux organes. A ce titre, il dispose des attributions prévues par les statuts de l’association ».
Pourtant, les tergiversations se poursuivent encore. Le délai de trois mois étant finalement ramené à deux mois. Et même là, les membres de l’association disent attendre toujours la signature de l’autorité compétente, en l’occurrence le secrétaire général du MATDSI confirmant l’accord trouvé le 14 mars. Selon leurs dires, le document se perd entre la direction générale des libertés publiques et des affaires politiques et le secrétariat général.
C’est dans cette attente qu’un élément nouveau intervient. Le secrétaire exécutif de l’AFAUDEB, un employé de l’association, décide d’organiser le 30 avril dernier, une Assemblée générale à Ouagadougou. Pour une association dont le siège est à Fada N’Gourma.Objet : élection et mise en place du nouveau Conseil d’administration ; approbation des parrainages de nouveaux membres ; divers. Pourtant, les textes de l’association ne lui reconnaitraient pas cette prérogative.
Les membres fondateurs de l’AFAUDEB ont opposé un véto à cette AG. En faisant recours à un huissier de justice qui en a dressé un PV pour l’occasion. Mais, la rencontre a pu se tenir bien que les membres fondateurs de l’association aient quitté la salle après avoir signalé l’illégalité de la rencontre. S’agit-il d’une tentative de récupération de l’AFAUDEB par d’autres personnes.
En attendant, toutes les activités sont bloquées.
Moussa Diallo
Lefaso.net
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