La Brigade de recherche de la gendarmerie nationale de Banfora vient de stopper, momentanément, la course d’un délinquant récidiviste, spécialisé dans le vol de divers matériels et surtout portes et tôles déjà fixées. Le délinquant du nom de Traoré Mamadou médite présentement à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso en attendant de passer devant la barre.
Mamadou, voleur solitaire et qualifié de sa génération, "opère" comme le dit le pandore tout seul pour s’éviter tout problème lié à la question du partage des butins d’"opérations" qui crée généralement des problèmes au sein des gangs ou éviter tout autre situation de trahison. Malheureusement pour lui, c’est son train-train quotidien qui va attirer l’attention des voisins du secteur.
En effet, ce jour-là, la Brigade de recherche de gendarmerie de Banfora, à travers un appel téléphonique anonyme, fut alertée de la présence d’un homme suspecté au secteur n°8 derrière les rails. De recherche en recherche, le sieur Traoré Mamadou, âgé de 27 ans, épileptique semble-t-il, fut pris 03 jours plus tard dans sa maison qu’il avait déjà rééquipée à peine sorti de prison ; pendant qu’il avait sur le feu de la viande de volaille volée dans une marmite n°3 bien pleine. Bref !
Après avoir passé aux aveux, aisément on pourrait qualifier ce délinquant d’un voleur "généraliste" ; c’est-à-dire qui vole tout qui lui tombe sous la main (poulets, marmites, chaises, matelas, tables etc.) ; mais quand même avec un penchant pour le démontage des tôles et portes fraîchement fixées sur les chantiers en voie de finition. Pour les portes et fenêtres, ce voleur solitaire, bien en forme, les enlevait nuitamment le jour même de leur fixation ou le lendemain et les transportait sur la tête. Chez lui dans sa chambre, les tôles volées servaient d’abord de lit sur lequel les matelas volés étaient superposés avant d’être bazardées sur le site aurifère de Fandjora. Au moment où la gendarmerie mettait la main sur lui, il avait dans sa chambre plus d’une vingtaine de tôles, 12 portes, 05 fenêtres, des chaises à jardin, un salon complet et deux guéridons.
Pour l’instant, Traoré Mamadou qui venait de purger une peine de trois mois de prison à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso pour des affaires similaires, se retrouve encore entre les mains de la justice pour un autre "épisode".
Quant aux habitants du secteur 8 et autres secteurs périphériques, ils peuvent respirer un tant soit peu.
Mamadou YERE
AIB/Comoé
