Le séminaire sur les relations civilo-militaires a pris fin vendredi 29 avril 2005 dans la salle de conférences de Ouaga-2000. Cette formation était organisée par l’ambassade des Etats-Unis et le ministère de la Défense.
Pendant 5 jours, civils et militaires ont pu discuter sur des questions variées ayant trait à leurs relations. Le séminaire a regroupé dans la salle de conférences de Ouaga-2000, une soixantaine de cadres des forces armées burkinabè, des corps paramilitaires, des représentants de l’administration générale et des leaders de la société civile. Loin de se murer dans sa tour d’ivoire, la grande muette a échangé avec les civils sur des sujets tels que les relations entre civils et militaires, la bonne gouvernance, le VIH/Sida, la sécurité des personnes et des biens ainsi que les opérations de vote au Burkina Faso.
Ce séminaire, qui vient renforcer la coopération militaire entre les Etats-Unis et le Burkina Faso, a été animé par deux formateurs américains du Centre pour les relations entre civils et militaires, un institut du Pentagone.
La cérémonie de clôture a été présidée par le colonel Brice Bayala, chef d’Etat major de l’armée de l’air, représentant le patron des Armées, le ministre de la Défense Yéro Boly. Il s’est réjoui du bon déroulement de ce cadre formel de concertation entre forces armées et civils. Pour les séminaristes, la rencontre a été fructueuse à plus d’un titre et a permis d’accroître le niveau de dialogue entre les deux parties. Des activités sont prévues pour consolider les relations civilo-militaires.
Bachirou NANA
Des participants s’expriment
Awa Fofana : Ce séminaire a constitué un premier pas pour tisser des relations saines entre civils et militaires. Ces relations participent au développement durable du pays. Des civils ont le plus souvent une image erronée du militaire. Ce séminaire a permis de relever les idées fausses que les uns se font des autres.
Mafarma Sanogo : Le séminaire était le bienvenu du moment où il a rassemblé des civils et des militaires pour parler franchement de leurs relations. Ces relations n’ont pas toujours été faciles, vous savez que le civil pendant longtemps a eu une peur bleue du militaire. A travers les échanges, nous avons essayé de démystifier un peu ces relations et créer un cadre de concertation pour mieux se comprendre chacun dans sa mission. La collaboration entre les deux parties est nécessaire dans le cadre du renforcement de la démocratie et l’Etat de droit.
J’ai particulièrement été intéressée par la question des relations entre militaires et médias. Dans les jours à venir, il est prévu une concertation avec les hommes de médias pour les sensibiliser sur la façon de travailler des militaires et sensibiliser également les militaires sur la mission des journalistes.
Bangou Yénignia : Ce séminaire a été d’un grand apport parce que les civils se font une idée du militaire qui n’est souvent pas exacte. Avant le séminaire l’image que nous avions d’eux était tout à fait différente. De même, la formation a permis de créer un cadre de rapprochement et d’échanges qui nous ont mutuellement enrichis.
