Bobo-Dioulasso, la plus culturelle des villes du Burkina Faso accueillera pour la 18ème fois, la Semaine nationale de la culture (SNC). Du 26 mars au 2 avril 2016. Sauf qu’à moins d’une semaine, rien en matière de publicité – médias comme hors médias - n’annonce l’événement, pourtant tant attendu par des bobolais. Constat !
Le 11 mars dernier, devant journalistes et acteurs de la culture, Tahirou Barry informait que le silence autour de la tenue de la SNC était dû, à la non installation du comité national d’organisation (CNO). Ce qui fut fait ce jour-même avec 39 commissions pour plus de 410 membres (associés et statutaires). Avec l’espoir que les heures suivantes les choses allaient bouger. En tout cas, du côté de la communication. Malheureusement jusque là, on peut aisément constater que rien ne se semble être fait à ce niveau. En effet, du siège de la SNC où est dressé un grand panneau, à la maison de la culture (deux panneaux), en passant devant la Sitarail, à la sortie de Bobo (vers le secteur 24), aucun d’eux ne reflète les couleurs de la biennale de la Culture. Aucune publicité à la Radiotélévision du Burkina (RTB). Encore moins sur les antennes des radios privées. Aucune insertion publicitaire dans les journaux (presse écrite et en ligne). Il arrive par contre d’écouter des publicités d’autres activités dans le cadre de la SNC.
En dehors de la page Facebook aimée par près de 3 000 personnes, aucune autre information officielle. Et la question qui taraude l’esprit de plus d’une personne, notamment des bobolais, est pourquoi ce tâtonnement à chaque édition de la SNC en ce qui concerne la communication. Pourquoi faut-il toujours attendre que le CNO soit installé avant que les choses « sérieuses » ne débutent. Ou tout simplement, qui bloque le budget de l’organisation de la biennale de la culture à Bobo ? Puisqu’à chaque fois que l’on essaie de comprendre, c’est le problème de budget qui se pose.
En rappel, le budget de la SNC 2016 est fixé à 735 millions de FCFA. L’Etat finance à hauteur de 450 millions, 210 millions par les sponsors et les partenaires et 75 millions par le ministère de la Culture, des arts et du Tourisme. Qui donc bloque ce « colossal » montant, pour la bonne tenue de l’évènement ? Au silence sur la communication s’ajoutent d’autres constats comme les herbes sur l’aire de la foire et l’insalubrité dans la ville. Pourquoi ce laxisme qui dure depuis plus de 6 ans maintenant ? Si la SNC2016 est exceptionnelle parce qu’elle est une première édition post-insurrectionnelle, post-transition du Burkina nouveau avec de nouvelles institutions démocratiques comme le dit Tahirou Barry ministre de la Culture, des arts et du tourisme, pour le moment, rien ne le démontre.
Bassératou KINDO
Lefaso.net
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