Actualités :: Maladie à virus Ebola : Plus aucun cas en Afrique de l’Ouest

jeudi 14 janvier 2015, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré officiellement le Libéria exempt de la maladie à virus Ebola. Cette annonce marque en même temps, la fin de la maladie en Afrique de l’ouest selon l’organisation mondiale de la santé.

On ne parle plus d’Ebola en Afrique de l’Ouest. Après la Sierra Léone le 7 novembre 2015, la Guinée le 29 décembre dernier, le Liberia allonge la liste des pays débarrassés de la maladie à virus Ebola, le virus le plus virulent depuis son identification il y a 40 ans.

Appelée autrefois fièvre hémorragique à virus Ebola, cette maladie a fait son apparition pour la première fois en 1976 à Nzara (Soudan) et à Yambuku, un village situé près d’une rivière appelée Ebola en République démocratique du Congo, d’où elle tire son nom. Le virus se transmet à l’homme à partir d’animaux sauvages et se propage ensuite par transmission interhumaine.

La présente épidémie s’est déclarée pour la première fois en Guinée en fin 2013, avant de se propager dans les pays voisins comme le Libéria en mars 2014 puis en Sierra Léone deux mois après. Dans la foulée, des cas ont été également décelés au Nigéria, au Mali, au Sénégal et aux Etats-Unis. La maladie à virus Ebola aura fait en Afrique, plus de 11 315 morts.

Pour contrer cette maladie mortelle, les pays les plus touchés à savoir la Guinée, le Libéria et la Sierra Léone ont eu à instaurer des mesures d’exception au niveau local : restriction au niveau des déplacements des populations, fermeture des frontières, confinement des malades, mise en quarantaine de nombreuses régions.

Les mesures prises par le Burkina

Vu le risque de la propagation de la maladie dans la sous-région, le Burkina a adopté des actions et des mesures préventives. Il s’agit d’un plan de riposte à une éventuelle épidémie de la maladie, la stratégie étant basée sur l’expérience burkinabè et la présente gestion de l’épidémie dans les pays touchés. A ce sujet, le CSPS de Yagma nouvellement construit à l’époque, a été aménagé et équipé pour servir de site de prise en charge éventuelle. Ainsi, il faudrait d’abord noter l’information et la sensibilisation des populations, la tenue de rencontres d’échange avec les acteurs du monde des transports et de l’élevage. A cela, s’ajoutent l’installation de dispositifs d’hygiène des mains au niveau des aéroports de Ouaga et de Bobo- Dioulasso, une suspension de la chasse aux chauves-souris, la mise à disposition de kits de protection individuelle et des médicaments avec l’appui de l’OMS et de Médecins sans frontières, etc.

Aucun cas notifié au Burkina ?

Le système de santé semble resté en alerte et par coup de chance, les tests des personnes présentant des symptômes de la fièvre Ebola se sont révélés négatifs. A titre d’exemple, le test d’un passager burkinabè, qui aurait pris le même vol qu’un patient libérien décédé à Lagos s’est révélé négatif. Il en est de même des prélèvements effectués par le centre Muraz de Bobo sur 4 Burkinabè rentrés de la Guinée en 2014.

Si le Burkina a pu échapper au pire, certains pays comme la Sierra Léone, la Guinée et le Libéria ont dû attendre septembre 2014 pour bénéficier de la mission de l’ONU pour l’action d’urgence contre Ebola (MINUACE). L’espoir d’être libéré de la fièvre Ebola est venu avec l’essai clinique « Ebola ça suffit ». Le vaccin VSV-ZEBOV ayant permis de tester l’efficacité sur 7600 personnes volontaires (personnes ayant été en contact avec un malade), il pourrait constituer un remède efficace même si des effets indésirables ont été décelés chez certaines personnes.

Pour l’instant, l’utilisation du VSV-ZEBOV se limite aux patients à risque. Et si l’OMS soutient que toutes les chaînes de transmission de l’Ebola sont stoppées en Afrique de l’Ouest, il faudrait rester prudent. En effet, le Libéria a été auparavant déclaré 2 fois débarrassé de la fièvre Ebola en mai puis en septembre 2015. Le pays ayant atteint avec succès son 42ème jour depuis le second test négatif sur le dernier patient (soit deux fois la durée d’incubation maximum de 21 jours pour la maladie), une condition pour déclarer officiellement la fin d’une épidémie dans un pays.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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