Actualités :: Soulèvement populaire du 3 janvier 1966 : Commémoration sur le thème « (...)

« Syndicalisme et politique ». C’est sous ce thème que s’est tenue une conférence publique, ce vendredi 8 janvier 2016. Organisée sous l’égide de l’Unité d’action syndicale (UAS), elle avait comme orateur Bassolma Bazié. Il avait à ses côtés Yaméogo François De Salle, secrétaire général du SYNATEB et modérateur pendant les échanges. Aussi étaient au présidium, Paul Kaboré et Thomas Ouédraogo de l’UAS.

Dans le cadre du 50ème anniversaire du soulèvement populaire qui a conduit à la chute de feu le Président Maurice YAMEOGO en 1966, l’Unité d’action syndicale a organisé une conférence publique sous le thème « syndicalisme et politique ». Cette rencontre, qui a duré environ deux heures, avait pour objectif de permettre aux générations actuelles de mieux maitriser l’histoire du Burkina Faso et l’environnement actuel en vue de se projeter dans le futur.
En guise d’introduction aux échanges, le conférencier, Bassolma Bazié, a d’emblée donné la définition des concepts tels que le syndicalisme, le syndicat, le parti politique et la classe sociale. Par la suite, il a fait ressortir les rapports entre syndicalisme et politique. Une autre communication non moins importante a porté sur le port du syndicalisme à la politique.
Abordant le thème de la conférence, le conférencier a d’abord défini le parti politique et le syndicat, deux organisations qui n’ont pas les mêmes finalités. Le premier est créé pour la gestion du pouvoir d’Etat, sur la base d’une orientation idéologique et politique. Il s’engage à gérer toute la nation à travers un programme politique. Par contre, le syndicat, est une organisation de masse d’autant qu’on ne demande pas l’origine religieuse, ethnique, professionnelle avant d’y adhérer. Ensuite, faut-il le souligner, les préoccupations des travailleurs sont recensées à travers une plateforme. Egalement l’organisation syndicale est une organisation de résistance face à l’exploitation, la répression, l’oppression face à ceux qui ont les moyens, enfin c’est une école d’éducation, de conscientisation, de formation de l’ensemble des travailleurs.

Par la suite, Bassolma Bazié a indiqué qu’il y a une interaction entre syndicalisme et politique, que le syndicalisme n’exclut pas la politique. Selon lui, beaucoup d’acteurs quand ça ne les arrange pas, taxent les syndicats du fait de la politique mais lorsque l’action du mouvement syndical les arrange, ils se taisent la dessus. « Nous ne sommes pas dupes. Il nous appartient d’éduquer les militants d’autant qu’il n’y a pas une très grande limite entre les partis politiques et les organisations syndicales » a dit l’orateur du jour.
L’ensemble des mesures politiques qui sont prises ont un impact sur la vie des citoyens, c’est pourquoi il a invité les dirigeants syndicaux à se donner les voies et les moyens de s’éduquer, d’être à la hauteur de l’analyse critique de l’ensemble des décisions politiques qui sont prises. Mais aussi de mesurer l’impact sur les populations et prendre position. Si ces mesures sont bonnes, prévient le conférencier, on prendra acte mais si elles créent des conditions en défaveur de la population, il est du rôle et de notre devoir de réagir devant l’histoire.
Ce prononçant sur la nomination du premier ministre, le secrétaire général de la CGT-B a laissé entendre que le mouvement syndical n’a pas été consulté dans cette nomination. Par ailleurs, il promet de continuer la lutte pour le bien-être des populations. « Qu’il soit économiste ou politologue, ce n’est pas nous qui l’avons nommé, celui qui l’a nommé sait pourquoi il l’a fait, nous nous attendons tout simplement des réponses immédiates et urgentes aux préoccupations des populations  ».
A la fin de la conférence, des participants dont Siaka Sanou, chercheur promoteur d’un institut de recherche Toni ont apporté leurs contributions. « L’UAS doit chercher à se donner des moyens souverains pour acheter l’information et des conseils innovants qui peuvent efficacement orienter la lutte syndicale au Burkina Faso » a-t-il conseillé. Et à Toni de renchérir que le syndicaliste doit faire la politique mais une politique qui n’a rien à voir avec l’exploitation. Il termine ses propos par une interrogation. « Est-ce que la nouvelle loi qui abroge la loi 013 accorde par la même occasion les questions sur les retenues de salaire pour fait de grève ?  ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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