Actualités :: Maouloud : " C’est une fête sans contrainte"

La fête du Mouloud sera célébrée le jeudi 21 avril 2005 au Burkina Faso. Pour mieux comprendre la portée de cette fête, nous avons rencontré Cheikh Abdoul Aziz Ouédraogo de Tansalgha, un village du département de Titao dans la province du Lorum, de passage à Ouagadougou.

Homme averti de la religion musulmane, il a effectué des études coraniques et arabes et est titulaire de plusieurs diplômes. On l’appelle affectueusement Cheikh, El Hadj ou Imam.

"Le Pays" : Que représente la fête du Maouloud ?

Cheick Abdoul Aziz Ouédraogo : C’est le rappel du jour anniversaire de la naissance du Prophète Muhammed. C’est un grand événement pour nous musulmans, de parler de la vie du Prophète et d’informer ceux qui ne savent pas qui il était. Le passage sur terre du prophète nous réconforte énormément et il a laissé en notre possession beaucoup de choses qu’Allah a demandé de nous transmettre.
La commémoration de cette naissance nous impose d’informer ceux qui ne connaissent pas la vie du Prophète, de leur inculquer les grandes vertus. Voilà ce qui nous pousse à cette commémoration.

A partir de quel moment a-t-on commencé à fêter le Mouloud ?

Il y a très longtemps qu’on a commencé à célébrer cet anniversaire, mais le prophète Muhammed de son vivant jeûnait le jour anniversaire de sa naissance, qui fut un lundi, et il disait à ses disciples de ne jamais faire des éloges à quelqu’un qui est toujours en vie. C’est ce qui explique la célébration de cet anniversaire après sa mort.

Comment l’évènement se célèbre concrètement ?

A la veille de cette fête, nous organisons des veillées qui consistent en la la lecture du Coran et des hadith qui reflètent le chemin de la prière ; en un mot, ce qu’Allah et ses prophètes ont arrêté pour la bonne marche de l’Islam. C’est l’occasion des grandes révélations pour éclairer les différents fidèles sur la religion. Chez nous en Afrique, depuis longtemps, on était sous-informé des préceptes pour mieux comprendre l’Islam et, maintenant, c’est le lieu propice pour porter la parole au grand nombre de fidèles.

Comment allez-vous fêter cette année le Mouloud ?

Nous envisageons tenir une grande veillée de prières et organiser une lecture du Coran pour informer un grand nombre de fidèles au sujet de la religion musulmane. Cette année ne ressemble pas aux autres, car de grands maîtres coraniques célèbres seront présents à nos côtés pour nous informer davantage sur les préceptes de l’Islam.

On constate que cette fête n’est pas célébrée comme la Tabaski et le Ramadan avec la même ferveur ; qu’est-ce qui explique cela ?

La célébration des fêtes de Tabaski et de Ramadan est obligatoire pour tout musulman et un refus constitue une désobéissance à Allah. Pour le Maouloud, nous ne sommes pas obligés de le célébrer avec faste. C’est pour rendre grâce à Dieu et un hommage mérité au Prophète Muhammed que nous commémorons la date anniversaire de sa naissance, sans contrainte.

Quels sont vos rapports avec les autres fidèles musulmans ?

De très bons rapports existent entre nous et les autres fidèles musulmans, et réellement nous nous considérons comme des frères d’une même famille. Allah a dit de nous aimer les uns les autres. Nous menons une vie paisible, celle de la religion musulmane. Il existe un respect mutuel entre les différents fidèles et j’en suis très réconforté. Je profite de cette occasion pour demander qu’Allah continue de nous guider, que les foyers de guerre s’éteignent à jamais, que ceux qui n’ont pas à manger puissent en avoir assez. Que toutes les maladies soient vaincues. J’invite les fidèles à persévérer dans la prière. Que le Seigneur exauce nos prières et allège nos souffrances.

Ousmane R. TAPSOBA (Collaborateur)
Le Pays

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