Actualités :: Transcription et écriture des Langues frontalières : Ouagadougou comme… (...)

La fondation Karanta, avec l’appui de l’Organisation internationale de la francophonie, a commandité une étude sur l’état des lieux de la transcription et de l’utilisation à l’écrit de langues transfrontalières de six pays de la sous-région ouest africaine. Depuis le 26 décembre dernier, des pédagogues et spécialistes du domaine de la transcription étaient réunis à Ouagadougou pour la restitution et la validation de ladite étude. Un pas de plus vers l’intégration des peuples et la circulation du savoir dans les langues locales. La cérémonie de clôture est intervenue dans la matinée du 28 décembre 2015.

Il est connu que les langues sont un facteur d’intégration. Entre deux frontières, les barrières de langues n’existent pas. Bien plus encore, les langues locales peuvent être un outil de développement et de circulation de savoirs entre certains pays de la sous-région qui parlent les mêmes langues. Mais encore faut-il harmoniser leurs transcriptions pour que la rigueur scientifique soit de mise.

C’est le projet porté par la fondation Karanta, soutenu par l’Organisation internationale de la francophonie. La fondation Karanta « pour l’appui aux politiques d’éducation non formelle » regroupe six Etats : Le Burkina Faso, la Cote d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger, et le Sénégal. L’atelier de Ouagadougou tenu du 26 au 28 décembre visait donc à valider une étude sur l’état des lieux de la transcription et de l’utilisation à l’écrit de langues transfrontalières dans l’espace Karanta que sont le Bamanakan/Jula/Malinke, le Bomu, le Fulfulde/Pular, le Gulmancema, le Songhoy(Zarma) et le Soninke.

Pour le Pr Salif Berthe, président de la délégation de Karanta à l’atelier de Ouagadougou, « l’écrit procède beaucoup au développement des langues. Si nos langues sont encore en retard, c’est parce que dans une certaine mesure, elles ne sont pas écrites. Par exemple pour que l’écriture du Jula soit pareille au Mali, au Burkina, en Guinée et dans les autres pays qui parlent la même langue ». La transcription et l’utilisation à l’écrit des langues transfrontalières des pays de l’espace Karanta sont donc selon lui, une œuvre qu’il fallait entreprendre afin qu’une œuvre produite dans l’un des pays membres puisse être vulgarisée dans les autres pays. « Il faut une écriture commune », a poursuivi le Pr Salif Berthe.

Cette activité constitue la première phase du projet d’harmonisation de la transcription des langues transfrontalières dans l’espace Karanta qui vise à favoriser le développement des langues à travers l’uniformisation et la diffusion des normes qui régissent leur écriture. A entendre Emile Kahoun, directeur général de l’éducation non formelle, point focal de la fondation Karanta au Burkina, si par exemple, le Bwamu du Burkina et le Bomu du Mali sont écrits différemment, il peut y avoir des interprétations différentes, alors que « si on harmonise, les mêmes documents peuvent circuler entre les différents Etats ».

L’état des lieux de la transcription et de l’utilisation à l’écrit de langues transfrontalières de six pays de la sous-région ouest africaine est une étude qui a été menée par Paul Taryam Ilboudo. L’expert a été désigné après un appel à candidature dans les six pays membres de la fondation. Un honneur pour le Burkina qui est comme le carrefour des langues, puisque sur les huit langues qui sont étudiées, cinq sont des langues parlées au Burkina. Ouagadougou est donc comme la feuille sur laquelle sont écrites les conclusions de l’atelier et qui vont servir de guide pour la transcription et l’utilisation à l’écrit de langues transfrontalières des pays membres. A la suite de l’atelier, les techniciens de chaque pays vont travailler sur le rapport, en vue de l’approfondir

En rappel, la fondation Karantaa été créée le 15 septembre 2000 avec entre autres pour mission d’assister les ministres en charge de l’éducation non formelle dans la conception et la mise en œuvre de politiques d’éducation de base non formelle et d’insertion socioprofessionnelle des populations. L’institution a également pour missions entre autres, la mobilisation de ressources destinées à appuyer les initiatives de développement de l’éducation de base non formelle , l’appui aux projets de base non formels et de formation initiés par les Etats , l’identification , la capitalisation et la vulgarisation d’expériences réussies en vue de leur extension. Son siège est à Bamako, au Mali.

Tiga Cheick Sawadogo (tigacheick@hotmail.fr)
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